La mariée.

Elle est là.

Et son sourire déchire la voûte d’étoiles.

Sa bouche dessine

les signes blancs du silence.

Dans le regard

elle attend :

l’instant des visions

quand tombent les édifices

l’instant de soie*

quand la campagne soulève

sa robe d’émeraude

dans la ligne verticale du jour.

Elle n’a pas mal.

Ce sont les autres qui la traînent dans la boue.

Dans sa main, elle a gardé l’anneau marital.



* C'est trés juste. Merci, Constance.

Ca me rapelle bien des histoires cette mariée...

A moi aussi. J'aime beaucoup la douceur de ce texte.
Je mettrais peut-être un léger bémol sur : "l’instant de soie/en douceur". "L'instant de soie" est magnifique, mais "en douceur" semble trop convenu, du coup.
J'aime beaucoup : "les signes blancs du silence".
Et la fin...

"quand la campagne soulève

sa robe d’émeraude

dans la ligne verticale du jour", tout en douceur...un instant serein...

Je lis et j’attrape les grains de mots comme une mariée.


Solweig

plutôt triste tout de même cette fin, non ?

Pourquoi triste?

énervé aussi, je retire.

pour redire ce que j'ai dit en mp: magnifique!

merci, Margo
Mick

"Elle n’a pas mal.

Ce sont les autres qui la traînent dans la boue.

Dans sa main, elle a gardé l’anneau marital."


Elle n'a pas mal,
ça ne veut pas dire qu'elle est bien et pourquoi la traîne-t-on dans la boue ?
enfin, l'anneau n'est pas à son doigt, mais dans sa main !

Vous m'énervez!