Théâtre d'Ombres

Maître Nombre de messages : 1711 Age : 76 Date d'inscription : 09/07/2007

Sur le flux d’horizon en rythme syncopé,

Battent :

Ailes migratrices soulignant les courants
Tambours captivant les mystères du sacré,
Houles farouches dévorant les rocs frangeant,
Cœurs en résonnance appelant les baisers.

Chantent :

Rêves d’osmoses infinies, sens dérivant
Voix de l’Autre monde tissant charmes jolis,
Vents de toutes saisons, allegro dans les airs,
Marins dans les haubans frappant leurs mains rougies.

Palpitent :

Sourdes douleurs gravées, ardant les tendres chairs,
Gorges brûlées dont le cri jamais n’a jailli,
Fièvres des peuples dépouillés de leurs terres,
Révoltes et colères dans le sang lavées.

Défilent :

Mille et un actes d’humaine condition
En rythme syncopé sur le flux d’horizon.

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

Quelle magnificence !
La construction, presque sévère, avec le lyrisme de ces mots, l'ensemble me captive et me charme. C'est superbement réfléchi et échevelé à la fois.
Un seul bémol : "tissant charmes jolis". Je trouve le mot "joli" un peu mièvre au milieu de cette symphonie de haut vol.
Mais du comme ça... j'en redemande tous les jours !

Maître Nombre de messages : 1790 Date d'inscription : 08/07/2007

Moi, j'aurais tout mis au présent de l'indicatif, sauf : "Sourdes douleurs gravées, ardant les tendres chairs"
Une manie, sans doute...
Mais quel vent violent tout de même!

c'est très réussi, beaucoup d'images, je ne peux m'empêcher de penser aux "travailleurs de la mer" de Victor Hugo, beaucoup de force dans ta description, et en même temps tant de rêve !

Gardien de la foi Nombre de messages : 452 Date d'inscription : 22/05/2008

Hormis les "rocs frangeant" qui sonnent étrangement à mes oreilles, je trouve ça fort, assez viril, mais ce n'est pas pour me déplaire.
Mention spéciale pour :
"Gorges brûlées dont le cri jamais n’a jailli" et pour le titre/fin

» L'enfant (Scène de théatre, monologue)