Le murmure du framboisier

Prêcheur Nombre de messages : 937 Date d'inscription : 28/09/2007

Sur la pierre mentholée d’oublis
Dort la petite fille stellaire.
Le jardin a refermé ses sourires,
Sur les soleils pissenlits.

La fleur tombale s’est évanouie
Au coucher de lune glaciale.
Ses pétales flambent l’aube
Baignée de notes estivales.

L’ange à l’empreinte fruitée
A semé l’arôme vermeil
Et l’enfant dans le temps embaumé
A mûri de quelques frondaisons.

Les racines chuchotent sous la terre.
Rougie par les rayons de soie,
Elle vibre encore de lumière
Et de peine scellée par l’épine.

Sous la pierre mentholée d’oublis
Le fruit a encore saigné,
L’azur a enfin pleuré,
Mais la petite fille a disparu…

Ps : Corrigé, merci du fond du coeur pour vos commentaires, ils m'ont particulièrement touchée

Maître Nombre de messages : 1790 Date d'inscription : 08/07/2007

C'est si beau que j'en ai pleuré.
Quand les coeurs se rencontrent...
Merci.

Ps: Au delà de l'émotion : aucune fausse note. Superbe!
Mince alors, je pleure encore.

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

C'est l'effet Vestale...
Je n'ai rien à redire, pour une fois. Me voilà le bec cloué.
Parce que c'est beau, et sans autre chose qu'une beauté simple et sensible, l'émotion passe directement de coeur à coeur.

Maître Nombre de messages : 1711 Age : 76 Date d'inscription : 09/07/2007

C'est trés beau et trés évocateur, fleur et fruits créent une ambiance douce et mélancolique sans tristesse pourtant.
Moi je vais chipoter sur le dernier vers, trop "réaliste" par rapport au reste?
Mais c'est juste pour dire... Je suis touchée par ton texte.

Guide Nombre de messages : 586 Date d'inscription : 09/08/2007

Très très belle poésie où les noces de l'enfant et des fruits donnent au sens une profondeur incroyable, qui me fait le même effet que lorsque j'entends quelqu'un chanter une chanson joyeuse en laissant couler ses larmes.

Juste une petite correction :
La fleur tombale s’est évanouie

» Ce n'est qu'un de ces soirs et le monde murmure
» Pendant que Cupidon murmure au marbre des statues