Regarde...
j’ai laissé tomber mon âme
dans ce bassin cerclé de pierres.
Dans le lieu humide
elle pleure
à moitié dévorée
par les petits poissons d’eau douce.
Si tu avais encore tes mains
mon amour,
tu saurais pencher ton corps délicat et
recueillir la fleur
au creux de tes paumes
- si douces-
Mais chaque fois nous nous perdons.
Sur le marchepied de l’abîme
je suis tombée
encore
alors que tu m’offrais tes mains
en partage.
Qui de nous deux a le plus peur,
mon amant.*
Te prendre à nouveau sur mon cœur
te porter
plus haut
sur les nuages d’encre.
Prends ma peine, prends tout.
Je suis fatiguée de te perdre.
* A la demande générale, j'ai viré l' "ange". Merci !