Le coup de boomerang.

Parfois le passé ressurgi à l’angle d’une rue, dans les yeux, comme ça.

Et le ciel s’entrouvre et de sa fente infecte crache des mains sales et obscènes.

Sous les coups, entrailles repliées sur soi, la bête s’abandonne sur le fil de plomb d’un temps dérisoire.

Qui tape.

Elle plonge, tête en avant, dans les immondices surannées.

Mais.

Elle avait touché d’une main experte les ailes magnifiques des oiseaux, un jour.

Il n’y aurait plus de nuit vraiment, désormais, malgré les frappes incessantes du temps monocorde.

Sauvée, déjà, dans le cœur, un jour, ( à l’entracte ), sur l’autre rive, à l’abri de la course scandaleuse des jours.

Elle demeure à présent, malgré le temps... qui passe.

http://fr.youtube.com/watch?v=eHeR50NQctE&feature=related
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Tiens, c'est bizarre, on entend pas du tout le même genre de musique sur tes mots.
Ceci dit, encore une étrangeté, je trouve que cette samba a un rythme de bossa-nova...
Sinon, le texte, tout bon. J'en suis bouleversifiée... peut-être une légère influence de l'autopsie ? En tous cas, une force, une crudité, et cette phrase magnifique : "Elle avait touché d’une main experte les ailes magnifiques des oiseaux, un jour."

Etrange et envoutant...

Comme il me parle encore ce texte là!
Me vient un mot, un seul: résilience...il demanderait à être développé bien sûr. Je vais essayer d'y faire "écho...mais d'abord si tu le permets.

J'aime bien...
Je me demandais si la fin signifie qu'elle demeure sur l'autre rive, ou non.

Oui : son être... qui lui avait été caché et qu'elle a "touché" de ses mains.
Car il ne s'agit pas d'une vision plus ou moins fantasmagorique mais d'une expérience corporelle, si je puis dire...
Mais elle est aussi sur l'autre rive, l'existentielle, toujours en proie "aux miasmes morbides" comme dit Baudelaire, sauf que maintenant, elle est reliée.
Elle peut donc nager à contre-courant, malgré les tempêtes.

Merci à vous.

Ps: bien sûr tout cela est une question de vocabulaire et on pourrait l'interpréter différemment mais, quelque chose a eu lieu, et c'est cela qui importe.

Les coïncidences étranges. En lisant ton texte, un mot vient à la surface de mes pensées : résilience. Et dans les commentaires, je découvre que je ne suis pas la seule.