A y regarder de plus prés, notre condition n’est pas fort enviable.
Au vrai, c’est un supplice quotidien.
Croyez-vous d’ailleurs qu’il soit aisé de se déplacer le corps cousu jusqu’aux entrailles!
Nous tentons bien sûr, quelquefois avec succès, d’exécuter certains mouvements de l’âme.
Mais que d’efforts, le saviez-vous? et pour si peu de reconnaissance de la part de nos semblables!
Il faut parfois réitérer l’opération mille, voire dix mille fois pour trouver la ligne juste d’une main, tracer dans l’air épais un signe.
C’est alors que le rideau crasseux s’étire, un peu, dans le pli gracile des jours sans joie.