Jour suivant

Jour suivant



la nuit tu me complètes en mots
je prends une forme dans le mi-sommeil
me couchant dans un instant

tu me lis à nouveau

nous restons dans la mémoire de la chambre
dans un cheveu sur le canapé
en goutte de sueur non essuyée
dans une robe tombée par terre

cela t’amuse
mon geste et ton point de vue
masculin

pourtant tu y étais - cela j’en suis sûre
je m’endormais dans la baignoire
à la surface s’enroulaient mes pensées en pelote
pour quelques pages d’une romance

à présent tu es là-bas
...et ici dans mon poème
je ne maîtrise plus l’ordre
des choses

Je suis heureuse que tu nous reviennes !
Tes mots frappent toujours aussi juste. C'est physique !
J'ai senti la "goutte de sueur non essuyée" sur ma peau...

Poésie très physique malgré l'absence...la mémoire du corps qui matérialise ses sensations et une fin surprenante puisque que je croyais être dans le présent.

Contente de te revoir !
J'apprécie la simplicité de ce poème, en mots-douceur qui se déroulent dans une harmonie toute en sensualité.
Juste une chose qui me chatouille : "je ne maîtrise plus de l’ordre
des choses", le "de" rend la construction étrange à mon oreille.

Merci pour votre visite, chères poétesses.
J'ai corrigé "la chatouille" Constance.
Je vous embrasse - Solweig

Je me disais aussi... où il est le "de" ?

Joli poème sur la mémoire, le manque et les petites choses qui nous rappellent...
J'aime me sentir perdue entre présent et passé, ne plus "maîtriser l’ordre des choses".

J'aime beaucoup aussi ce passage tellement plein de tendresse et de complicité partagée :
"cela t’amuse
mon geste et ton point de vue
masculin"

Il n'y a qu'un vers sur lequel je bute, pas sur le contenu, mais sur la forme : "je prends une forme dans le mi-sommeil". J'aurais préféré une sensation plus "enrouleée", évocant la position de l'étreinte, quand on s'endort au milieu ou autour du corps de l'autre.