Voilà l'affectueux utérus de ma génitrice a produit ...

Voilà l'affectueux utérus de ma génitrice a produit de la chair défectueuse.

Cet immonde rampant édenté sur le gazoulli acrobate de l'aorte.
Il, silence, le gémit.
Nul autre n'en a mieux vicieusement fait le tour pendant que machinale vivre est un mécanisme.
L'alouette est morte dans mon coeur.
Le mécanisme mastiquer nonchalamment à macérer les ailes.
Hémorragie de l'âme.
Je ne ressent rien.
Dans mes veines la viscosité Je suis toute noire.
oh la belle alouette qui jadis de chanter s'étrangla.
oh la belle alouette qui jadis des nuées rampa.
non non
Cadavre déplumé de l'aorte se repait le bec.
Mort le coeur, l'oiseau se débat vainqueur.
Matrice poisseuse, engluée les ailes arrachées.
Tout ton corps sur lui-même enlacé, en balance sur saigner et coaguler.
Et en dedans ça piaille l'alouette démembrée alors cet immonde rampant sur le gazoulli échevelé de l'acrobate infirme taille les murs de sa prison. Le mécanisme explose.
Les écrous huilés de sang tournent trop vite ...
La houle remonte à ma bouche nauséeuse. J'ai l'expiration d'un mort et les yeux grands ouverts sous la terre.

non, je n'ai pas faim.


Caddy: 04 novembre 2008 - effet catharsis-

Des images fortes!
Soif, peut-être?

"L'alouette est morte dans mon coeur. " Mais non, elle dort...

Je suis partagée. Des images très fortes, et d'autres que je ne comprends pas. Je me suis posé des questions sur l'orthographe, qui peut fausser le sens ou être assumée. Par exemple : "Le mécanisme mastiquer nonchalamment à macérer les ailes" (???).
Je n'aime pas trop non plus les inversions : "de chanter s'étrangla", qui jadis des nuées rampa" qui alourdissent le texte sans réel intérêt à mon goût.

J'ai eu beaucoup de mal à mettre des mots sur ce malaise que je vivais pourtant presque tous les jours l'an dernier. Je me suis toujours dit que mes textes n'étaient que mots échappés de mes pensées, rattrapés au vol et cloués sur le papier. Rien que des mots qui, souvent, ne veulent pas dire grand chose. Des petits bouts de sanglots désarticulés que j'arrivais à ressaisir à défaut de composer un poème ou un texte digne de ce nom. Je voulais aboutir à autre chose, hors des contraintes, hors de la grammaire.

Je comprends. Mais je crois que tu as un univers très fort et très torturé qui n'est sûrement pas accessible à tout le monde.
Et puis je suis en train de sortir de ce genre d'univers, et je n'ai pas envie de faire marche arrière. Même si je sens que du coup j'écris moins.
Au final, la vie est plus belle que l'écriture. L'idéal étant de pouvoir allier les deux, mais bon, on fait ce qu'on peut...

Je préfère la souffrance au néant et j'en ai un cruel besoin pour écrire. Ecrire c'est ma substance.

Oui, mais on peut apprendre à ne pas se laisser dévorer par "sa substance", par la maîtriser et la situation se retourne. Au lieu de voir l'écrit comme l'éternel miroir de sa souffrance, on peut transformer l'acte d'écrire en plaisir. Je ne sais pas si je suis claire, je crois qu'il va falloir que je pense à aller me coucher.

Tiens, pour illustrer votre propos, je me permets de reposter un texte que j'avais écrit l'an dernier... et que j'ai mis en pratique depuis et ça marche !

Sujet: Quant à moi.



Sam 5 Jan - 23:41

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Quant à moi, je ne cherche rien d’autre que la plage apaisée.
Oui, la source d’oubli dans sa robe de bure : méli-mélo baroque aux rondeurs aériennes.
Et je rejette d’un mouvement de reins, l’enfantement dans la douleur!
Je ne serai pas le voyant au cœur d’opale déchiré par la bassesse ancestrale des tributs, non!
Mon voyage vogue en aval des sources claires et fantaisies d’eau.
Je le veux.
Pour l’amour du matin qui ne saignera plus.
Pour la fleur vivante.
Je n’ai pas le goût du malheur.
Je n’ai pas le goût du fiel hideux qui déchire la pellicule nacrée des poitrines!
Je veux ma saison.
L’illustre palais de mousse que je saurai paraphraser dans le silence.
Mon parapluie de masques me porte à la fête.
J’ai du goût pour le bal d’amour.
J’aime la vie qui coule, délicieuse.
Poser ma main sur sa bouche tendrement, accueillir le silence, m’éveiller au milieu de fleurs calmes … et tendres.
Je le veux.

Bien belle illustration ! Mais il faut du temps pour en arriver là.

Du temps et surtout le désir ! Bise.