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Magnifique, un hymne puissant qui atteint son but.
Les expressions sonnent avec justesse.
Merci Romane

Quelle flamme ! J'aime la subtilité du propos et sa vigueur. Et j'aime la profonde sensibilité qui explose dans ce pamphlet.
Du tout bon.

Pamphlet subtil en effet. Bien sûr le fond m'interpelle, tu t'en doutes, puisque nous avons un peu le même combat en la matière.
Mais la forme en plus, ça percute, et joliment !
Compliments, Ro !

Ah bamerci les vous !

Onfray aurait pu le co-signer...
Mais je le trouve, moi, très secret pour les non-initiés...
merci Ro!
Mick

mick a écrit:

Onfray aurait pu le co-signer...
Mais je le trouve, moi, très secret pour les non-initiés...
merci Ro!
Mick

J'ai hésité à dire à quel point les réactions suscitées par cette poésie m'ont étonnée ; des interprétations radicalement opposées. Je ne m'y attendais pas.

Ton com', mick (j'ai pas dit ton comique, note bien ) me conforte dans la réflexion que je me suis faite quand j'ai lu ces commentaires éparpillés sur le Net.

Siouplé, où est la clé de mes codes ?

Merci Mick.

Romane a écrit:

mick a écrit:

Onfray aurait pu le co-signer...
Mais je le trouve, moi, très secret pour les non-initiés...
merci Ro!
Mick

J'ai hésité à dire à quel point les réactions suscitées par cette poésie m'ont étonnée ; des interprétations radicalement opposées. Je ne m'y attendais pas.

Ton com', mick (j'ai pas dit ton comique, note bien ) me conforte dans la réflexion que je me suis faite quand j'ai lu ces commentaires éparpillés sur le Net.

Siouplé, où est la clé de mes codes ?

Merci Mick.

ts ts! passe en phares, c'est plus clair!

Si tu savais ma maladresse habituelle, tu n'hésiterais pas à me retirer immédiatement des mains les manettes des phares.

Edit : j'ai un doute, tout soudain. Quel sens lui donnez-vous à ce texte ?

Moi j'y vois une invitation aux moutons à ouvrir un peu les yeux et à ne plus moutonner, à penser par eux-mêmes, pour eux-mêmes.
Avec une petite mise en abyme dans la manière de présenter les mots qui dénoncent, et du coup en se servant de cette présentation pour dénoncer directement.

Une critique du Parti Socialiste et de sa Madonne Ségolène ?

bon, pour abonder dans le post de filo, j'y lis une version RO du postulat marxiste considérant les religions révélées comme "l'opium du peuple" fortement imagée par "Christ opiumé" et "bras troués".
Sceptique, je combats plutôt les clercs s'auto-proclamant infaillibles et prolifiques en erreurs de toute sorte depuis des millémaires (erreurs volontaires ajouterai-je...).
Essayant d'être (comme dirait Cath) humaniste, sincère et objectif, je tente de trouver tout ce qu'elles ont pu améliorer en matière de relations humaines, surtout depuis la Réforme, que je vois comme un premier pont entre croyants et humanistes....
Militant culturel, enfin, je te rejoinds en ne considérant pas "ma" vérité comme "la " vérité , mais en apportant un appuis à la recherche de "leur" vérité.
Ceci dit, hors contexte religieux, le "verbe" porte hélas parfois des terribles théories qui se sèment dans le sol fertile de notre part bestiale...
O , quel débat!

Moi, j'y vois comme une séparation comme si ce verbe falsifié tranchait la chair-même.
J'y vois des femmes dépossédées de leur corps, de leur être ...
Une humanité coupée de sa source (coucou Garance )

Et puis cette invitation finale à la danse me parle bien sûr.

Merci Romane !

J'ai relu sept fois l'interprétation de Mihou, et comme je suis en train de chercher comment faire pour me débarrasser d'un surplus d'adrénaline, là, tout de suite, maintenant, ben je vais relire toutes les interventions depuis ma question, une bonne demi-douzaine de fois. Voyez ?

Sauf celle de la Bourrique, qui, ma foi... j'suis morte de rire.....

Ben elle est pas sotte, l'intervention de bourriquette...
Je rejoins la sensibilité de Margo, sur le coup.
Au début, existait sans doute la pureté, l'origine, la forme sans forme, le rêve d'une pensée.
Au début, était le silence.
Le verbe a permis de louvoyer, de travestir, de mentir. Car la forme simple du mouvement et le silence seront toujours plus éloquents que les grands discours.
L'humanité n'a pas été perdue à sa nature première et à son innocence par la civilisation, mais par l'intervention des mots. Grande et belle et redoutable invention.
Les anciennes religions disaient qu'en nommant quelqu'un ou quelque chose par son vrai nom, on obtenait tout pouvoir sur lui. A force de nommer, les gens et les choses ont perdu leur essence.
Le mot décrit, mais en même temps il limite, donc il dénature. Il se fait l'instrument de ceux qui le tiennent en esclavage.
Le silence, lui, ne ment pas.

Je n'ai pas eu le temps de revenir avant sur ce fil, et le redécouvrir ce soir, je vous l'avoue, est un émerveillement dont vous n'avez pas idée.

Parce que vous avez saisi au vol une question.
Que vous l'avez faite vôtre.
Qu'elle a suscité une réflexion.
Que de cette réflexion partagée, vous l'avez confrontée à celle des autres.
Et que de ce partage, peuvent en naître un milliard.
Qu'il ne faut jamais se laisser anesthésier.
Pas s'endormir, entre deux rêves magnifiques et porteurs.
Aller de l'avant.

Ma poésie voulait juste dire : vous piétinez les mots et leur sens, dans l'indifférence de votre désinvolture, vous dansez, coeur léger, mais qu'avez-vous fait de votre capacité de penser, de réfléchir, de vous responsabiliser, de vivre à cru, conscience béante, prête à se nourrir de chaque chose, du plus petit détail même, parce qu'il est parfois -souvent- le coeur même d'une évidence à vous crever les yeux, ne soyez pas aveugles, cessez les chimères, soyez vrais, plutôt que moutons, osez, mais osez bien, osez fort, prenez les mots, brassez-les, bouffez les, triturez les dans tous les sens, ils sont ce qu'on dit à mots perdus, ce qu'on écrit pour rien, ce qu'on pense en silence, ce qu'on crie en vain, ils sont vous !

Je te suis Romane, je te suis ! Tes mots ont l'air de bouffer mes pensées ou bien celles-ci ont l'air de s'en nourrir...
Mais alors c'était donc ça : rien ne se crée, rien ne se perd, tout se.............................;;;
Comment ?

...dilapide.

(je répondrai plus longuement sur ton autre fil, demain, ce soir je n'ai plus la moelle pour le faire) ....

ça, la moëlle substancielle, on en manque tous à cette heure-ci !
A demain donc..

Je n'avais pas lu ce fil puisque j'avais lu ailleurs cette poésie.
Je vois que je n'avais rien compris à cette poésie, mais ce n'est que par mon interprétation personnelle.
Je vais essayer de dire (partiellement) ce que j'ai ressenti à cette lecture.
J'y voyais un rejet de la religion chrétienne et de ces croyants qui gobent tout sans discernement, un rejet de même pour toute personne bien intentionnée qui par ses mots ou ses actes ne ferait qu'oeuvre d'hypocrisie...une invitation à danser sur leurs préjugés, sur leurs valeurs, à les piétiner...
...je ne pouvais m'empêcher de penser qu'étaient aussi piétinés, mis dans le même sac, sous les pieds des danseurs les êtres de coeur qui puisent où ils peuvent dans les textes, dans la vie, dans leur âme et conscience, dans leur propre fragilité ou leurs expériences...la force de vivre et d'essayer d'embellir les rapports humains, tentant désespérement d'apporter un peu de douceur sur cette terre.
Et ce mot final "INUTILITE" m'a sauté au visage comme un rappel ricanant à tous mes questionnements-j'ai éprouvé le sentiment que ce n'était pas la peine de vivre-

Tu vois où j'en suis, je prends les mots à la lettre et ils me font souffrir pour moi, pour les autres dont je ne peux juger les choix... cela ne provient que de mon interprétation, car te connaissant Romane je sais combien tu es ouverte et tolérante.

Garance, trop sensible ou trop stupide.

Il y a pas mal de manières d'expliquer une seule et même chose, mais surtout, on peut prendre cette chose et la décortiquer à fond et dans ce cas on s'aperçoit que plus on décortique, plus on touche à une multitude de sujets imbriqués les uns dans les autres.
Alors bien sûr que je n'ai pas détaillé l'explication de ce texte, sinon j'y serais encore. Et tu as parfaitement ciblé un tas de détails, notamment la religion, le moutonnage, le piétinement des valeurs, et par là même l'auto-destruction dans l'anesthésie d'un monde fait comme celui là.

Mais, plutôt que de regarder "inutilité" de manière négative, si on tourne le regard dans l'autre sens on peut bousculer cette "inutilité" et faire en sorte qu'elle ne le soit plus, petit pas après petit pas.

Ce peut être un texte très noir.
Ce peut être un texte à ouverture.
Tout dépend de ce qu'on en fait, de ce qu'on veut en faire.



@ Cath, je n'ai pas eu le temps de revenir sur le sujet théâtre, un peu bousculée, ces temps ci, la Ro.

Tout d'abord, mention spéciale pour l'analyse de LaBourrique. En forme, la bourrique !!!

Ensuite, je me fais un peu poil-à-gratter. J'aime ce texte, pour sa forme bien sûr, mais aussi pour son engagement, ses "coups de front nerveux" comme chantent Les Hurleurs. Mais en fait, aux premières lectures, j'ai pris le fond un peu pour nos gueules. Je pense à la fameuse pyramide des besoins (dont je ne me rappelle jamais le nom... grrr...), avec en bas les besoins humains essentiels (manger, boire, dormir...) et plus on monte, plus les "besoins" sont "luxueux", avec au plus haut la culture. Comme dit mon bien-aimé Calaferte "On ne pense pas le ventre vide". Qui sommes-nous pour parler, écrire, dire, si nous ne passons jamais à l'action ? Je cite Régis Debray dans ma signature : "La fraternité est un travail, pas une extase". Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous ne pouvons nous borner à écrire, à dénoncer. Il nous faut aussi nous mettre au travail, donner de notre personne, mettre les mains dans la merde, chacun à sa mesure bien sûr.

Mais en même temps, je me dis qu'il nous faut quand même des "penseurs", du plus grand au plus petit, des "qui pensent la vie", sinon, où en serait l'humanité ? Je pense aussi à ce livre, je ne sais plus lequel (Primo Levi, Robert Antelme, Soljenitsyne ? Camp de concentration, goulag ?) dans lequel le personnage principal voit l'espoir renaître en lui quand il rencontre quelqu'un qui lui parle d'un auteur aimé.

Alors oui, parfois je me dis qu'écrire est inutile et bien égocentrique. Et en même temps, les mots sauvent. Les individus, mais aussi les civilisations.

Ce que tu dis n'est pas faux, Lulu !
Mais connaissant Romane, je peux t'assurer qu'elle se mouille à fond pour son prochain et pour une certaine prise de conscience ; je dirais même heureusement qu'elle est là pour beaucoup de personnes (dans la vraie vie autant que virtuellement).
Je ne suis pourtant ni un romaniaque ni un romanophile, ni chel.

Non mais je ne parlais pas de Romane, plutôt de moi (ah la la, cet égocentrisme hein). Le texte m'a fait me questionner.

Lucaerne a écrit:

J'aime ce texte, pour sa forme bien sûr, mais aussi pour son engagement, ses "coups de front nerveux" comme chantent Les Hurleurs. Mais en fait, aux premières lectures, j'ai pris le fond un peu pour nos gueules.

Sacrément bien vu !

Citation :

Mais en même temps, je me dis qu'il nous faut quand même des "penseurs", du plus grand au plus petit, des "qui pensent la vie", sinon, où en serait l'humanité ?

Sacrément bien vu !
Sauf qu'encore faut-il que ce ne soit pas "à forces perdues"

Citation :

Alors oui, parfois je me dis qu'écrire est inutile et bien égocentrique.

1-Inutile si les mots restent vains, quand on y met ses tripes (y compris dans l'humour et la légèreté) et non son ego.
2-Egocentrique si on n'y met pas ses tripes mais que c'est juste pour s'écouter parler.
Entre nous ; j'préfère la première solution, vraiment.

Citation :

Et en même temps, les mots sauvent. Les individus, mais aussi les civilisations.

Retour à la case départ ; solution un ou rien.