Nouvelles d'en bas, par Mélanie Thirion

Vient de sortir chez Filosphere :





Quatrième de couv :
"Y a rien de pire qu'un tour de clé, le dernier
Sur un orgasme qui traîne par terre.

Et puis la ville qui n'a plus ton odeur
Et puis ta porte fermée
Et puis le piano éteint, loin
Et puis tes mains dessus
Tes mains qui disaient encore plus
Que lorsqu’elles me tenaient

Y a rien de pire
Que de traîner dehors avec la vie entre les jambes
Trop vide et trop plein
À l'intérieur.

Et puis les passants du jour
Pas un œil
Juste des pas, des pas, des talons qui claquent
Et puis celui-ci une tête à vivre avec une fleur entre les jambes
Et puis celle-là des bottes à vivre avec de la poussière dans la tête
Et puis celui qui attend
Pas mieux.

Et puis le ciel trop pur
Qui s'en fout
Qui s'en fout"


Je dois dire que lorsque j'ai reçu ce manuscrit de Mélanie, sa lecture m'a bouleversé. Vraiment.
Permettre à ce texte d'exister en livre est alors devenu une priorité pour moi.

Le propos de départ : la perte de celui qu'on aime.

Bien sûr, ce n'est pas gai, mais ce n'est pas gnangnan, ce n'est pas glauque. C'est tragiquement, désespérément beau, sensible et onirique. On est constamment balancé entre la dure réalité et l'allégorie d'un autre monde, entre le désespoir et la nécessité d'adapter notre perception du réel, entre le renoncement et la foi peut-être.

Lorsqu'on lit ce livre, on ne peut s'empêcher de se demander si l'auteur a réellement vingt ans, tant la maturité et la qualité d'écriture et de réflexion sont poussées.
On se dit alors que la tragédie et le désespoir ont souvent été, avec la foi, les grands biais par lesquels l'inspiration artistique a poussé certains auteurs, artistes, créateurs, dans les derniers retranchements de la créativité, pour n'en garder que l'essentiel, celui qui touche droit au cœur.


Si ce livre vous intéresse, je préfère que vous le commandiez directement à l'auteur, qui est inscrite depuis peu au Cercle : Mel.
Il ne coûte que 10 €, et à votre place j'en commanderais même deux pour pouvoir l'offrir à une personne chère.

Ce me dit... je vais passer commande chez Mel, alors.

Je connais l'écriture de Mel, qui est d'une magie absolue. J'attendais avec impatience d'avoir ces mots imprimés sur du vrai de vrai papier !
Un rêve qui se réalise grâce à toi, Filo. Merci !!!

Lu. Touchée. Approuvé.
Après le commentaire de Filo, qui en dit beaucoup, il me restait à découvrir les mots de Mel.
Effectivement.
Je tire mon chapeau bas, Melle. C'est un exercice difficile de vomir cette douleur sans tomber dans le pathos. Tu as superbement réussi.

Merci