Cet art fleurit toujours

Cet art fleurit toujours



si tu pouvais apparaître par enchantement
je serais ouverte même aux reproches
aux pensées déployées d’un pardon

prête à défaire la nuit
qui de toute façon se serait effondrée
je pourrais au lieu de soutenir
remonter le mécanisme du disque solaire
et rien n’arriverait plus


et si c’est la chute –
rien qu’en douceur et sans se faire du mal
la main appuyée sur la rampe et non sur le bout du bois


quand la pomme cogne ton crâne
ne pense pas tout de suite
que c’est le ciel qui te tombe sur la tête

Je me demande si celui-ci n'a pas été d'abord écrit dans ta langue maternelle et traduit en français ensuite... C'est l'impression qu'il me donne.
J'aime le fond, mais côté forme tu as fait mieux!

"prête à défaire la nuit
qui de toute façon se serait effondrée"
Oui!

Ce poème m'a tout de suite parlé. Il est empli de sagesse et de lucidité comme une machine à "démonter" le temps... Personnellement, j'ai aimé tant la forme que le fond.

Merci Solweig, pour cette poésie vivante!

Margo.

J'aime beaucoup ce côté "et si"..., cette tension dans l'attente et les regrets.
Et puis complétement fan de : "remonter le mécanisme du disque solaire".
Un moment plein d'enseignement.

Avallon c'est l'île des pommes, prend celle qui te tombe dans la main et croque là!

Etrange, étrange poésie ! A la fois profonde et parfois maladroite, je ne sais comment dire, c'est diffus... Je crois comprendre que le français n'est pas ta langue maternelle, et je me rangerais alors à l'avis de filo.

J'aime beaucoup la fin de ce poème qui ressemble plutôt à une "morale de l'histoire" !

L'enchantement quelquefois prend le pas sur la réalité morose....Cette lecture fait partie des miracles qu'on attend au détour d'une page qu'on ne tourne jamais par hasard. Mille compliments. LOUP.