J’ai franchi la rive d’or pur.
Le vêtement aux pieds, je déconstruis les murs tombés, dans la nuit de mes silences.
Je marche, étendue sur l’herbe, tel un coquelicot.
Dérive et bercement sur les ailes vivantes du vent.
De l’été.
Comme une porte, j’ouvre les bras et l’écorce se décroche, lascive.
Elle laisse apparaître la peau.
J’ai ta main jusqu’au matin et plus encore...
Plongée dans les eaux noires ?
S’il le faut.
La traînée de poudre éclate ici.
Bercement, dissolution, sérénité, chant.
De retour chez moi, dans ma maison, je pose le voile.