Le pied sur la mine

Le pied sur la mine

Les armes en furie cracheront leurs fracas
Nous qui avons un cœur n'avons pu les stopper
Elles ont su museler notre ténacité
Alors maintenant, dis, qui les arrêtera

J'ai le pied sur la mine et ne peut le lever
À quelle fléau caché est enchaîné mon corps
Je peux nier la fin et espérer encore
Mais la trotteuse sait, futur estropié

Demain je me tiendrai sur une échasse en bois
Et mon âme d'enfant marchera de guingois
Un voile sur mes yeux réfutera mon âge

Les hommes jouent la vie comme ils sèment la mort
Ils jettent dans le vent les bons et mauvais sorts
Installant dans nos cœurs la colère et la rage

Je n'avais pas vu que tu avais posté cette poésie.
C'est un sujet fort...terrible engrenage qui prend en otage l'avenir et la vie même des enfants.

J’ai beaucoup aimé. Déjà le titre me parle par son
image : il réveille l’inquiétude et l’incertitude.
Ensuite on décèle la peine qui faufile entre les vers et
fait naître dans les derniers « la colère et la rage ».
Il reste en nous toujours cette « âme d’enfant »
qui veut croire le meilleur et vit la déception découvrant
le vrai visage des hommes et des choses.
Cordialement Solweig