pied perdu

Lumière de plexus abîmée
Horizon fané
aux détours des retors
sondant mes névralgies rauques

Ecoulement incontinent de cils
flottant pourris
parmi les libellules
de mon enfance découpée

Sourires en soins palliatifs
juchés sur leur îlot de paille
tailladés, essouflés,
aveuglés par le manque,
à tâtons dans l'obscurité de l'altérité

Mince secours de l'empathie
important l'implacable réalité

Orgasmes de la puérile maturité
tachés par le voyage aller
du regard qui sait

Alors je m'enfuis
chez mon amant accordé

Un champ lexical riche et étrange... pour un texte particulièrement intéressant en ce sens qu'il fait réfléchir.

"en soins palliatifs" : déformation professionnelle ?

"retors" est un adjectif, tu ne peux donc pas l'employer ainsi.

Je n'ai pas compris a fin. Il a un rapport avec ton avatar?

Du coup, je suis amenée à te demander vers où ta réflexion vogue.
J'ai vraiment choisi "en soins palliatifs", même si cela peut effectivement gêner par le renvoi à un vocabulaire professionnel.
A la place de retors (oups...), je propose "carrefours retors".
Quant à la fin, j'évoque mon partenaire à cordes, refuge actuel.

"...les libellules
de mon enfance découpée"
" Sourires en soins palliatifs"

Des images puissantes!

Au début, une étonnante liaison entre les mots donne le
nouveau sens – j’aime cela. Après, ça se brouille … Un poème construit que pour
la beauté des mots ?
Cordialement Solweig

Il est vrai que ton vocabulaire est riche, harmonieux, et que tu construis un texte à la fois plein d'émotion et fouillé.
Tu te laisses emporter dans la beauté de tes mots, je vois ce que veux dire Solweig : la tentation d'un certain hermétisme, sans doute inconscient, pour exprimer ce que tu ressens toi et que certains pourront comprendre, mais pas tous.
Je crois qu'on peut toucher les gens avec ses mots de deux façons : soit en leur parlant de quelque chose d'universel, qui les touchent comme personnellement. Soit en leur offrant une beauté simple et évidente, qui se passe même d'explication. C'est ce que j'admire inconditionnellement chez René Char. Mais c'est une voie difficile.
J'avoue que je fais moi aussi de plus en plus dans le "pas évident" à comprendre. Alors je pense comprendre parfaitement où tu vas. Pas simple.