Déclinaison.

De l’épaisseur d’un doigt.
De l’épaisseur en tonne de fumée
crachant la suie

nous
sommes refoulés
ventre à terre sur le champ de mines.

Eclats.

Le désert crache ses pierres,
le désert crache.
Jaillissement du sang par la bouche.

Avortements,
programmés ?

Astéroïdes à l’œil froid,
trouées, sol balafré,
plus rien.

Une âme bleue flotte encore sur le lac du désir.
Une petite âme pleurant dans la vallée des rêves.
Où es-tu ?

Les monts tranquilles murmurent le chant des fontaines.
Ô douceur, ô portées inouïes
sur les ailes fraîches du présent.

Le printemps est parti sur la vague légère,
il est parti.

Comment retrouver le chemin des fleurs, le chemin des parfums, le chemin de vie ?

Je marche encore sur la ligne. Décidemment.

Tu as des mots qui me surprennent car je les cajolais en vue de les intégrer à de futurs écrits.
Une première partie sombre, et puis une petite âme bleue indécise, qui choisit malgré tout de s'aventurer.
Quelles voix provoqueront l'éclatement des pierres ?

Je ne sais pas pourquoi ton poème me fait penser à ce film-fable « Train de vie » ….succession des images, « des fleurs sur le chemin des parfums, le chemin de la vie » ou de la mort.
Cordialement Solweig

Et chaque printemps renaît de son lac de larmes...malgré tout. Merci de rappeler que certaines pourraient être évitées, avec un peu moins d'indifférence.

Encore un indice de la profonde similitude entre le poète et le prophète.
Préoccupés par les choses vaines, on ne les entend pas; attentifs à l'essentiel, on les aime jusquà les attendre, parfois.
merci encore.. Margo (tu ne les as jamais quittés, ces chemins!).
Mick

Une petite âme telle un feu follet. Heureusement que tu marches encore sur la ligne. Libre d'y écrire ou dessiner ce que bon te semble.