Déclinaison

26/01/02




Les ocres jouent le bleu en terre décomposée
Poussière d’îles brisées éparses entre deux mondes
Déchirure et souffrance révélent le coeur à nu.

La jarre, hanches de femme, reçoit l’épine rouge
Aux lignes tourmentées, brisure noire acérée
Levée vers la lumière, abreuvée d’absolu.

Le dard pénétrant la chair tendre et rebelle
Ouvre la flamme offerte en palpitance douce
Le désir de clarté percute sur l’espace.

Résonnance à jamais des désirs et des rêves
Jour et nuit déclinés en écume de mer
Les couleurs se mêlent en fondu noir et blanc.

Un texte qui date, mais puisqu'il y est question d'une jarre ,l'Amphora de Mèmère m'a incitée à fouiller mes archives.

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Poème emprunt de sensualité sur des couleurs énivrantes, j'aime beaucoup !

C'est effectivement délicat et sensuel. Et un peu mystérieux jusqu'à ce qu'on lise ton explication.
Tiens, en fait, j'aurais adoré avoir une image de ce qui t'a inspirée.
Un texte très réussi.

http://www.parlonstahiti.com/fleurs/jardin---la-couronne-depines-ou-epine-du-christ-.html.


Je n'ai pas pu transférer l'image, mais j'en avait une dans une jarre bleue sur ma terrasse, au bord de la mer en Guadeloupe.

Morgane a écrit:

Résonnance à jamais des désirs et des rêves

Et tout est là, souligné déjà dans les commentaires précédents.
L'image claire et séduisante, habillée habilement par ta métaphore.
Bravo Morgane !
Solweig