Queue d'orage

Queue d'orage




Le calme après l'orage assourdit béant silence avant que les oiseaux chantent et dansent à nouveau immobile sidération après le fracas de la noire bourrasque et son tonnerre puis le soupçon d'un souffle osant égoutter les dernières larmes comme un soupir comme un hoquet et au fond de la nef sombre des arbres en pleurs un rayon blanc festif.

Le jour ne finira pas sans avoir épuisé son conflit avec l'été lourd.

La nuit peut venir paisible.

Je vois bien la vie ainsi, n'est-ce pas Georges? Plutôt que comme « dans ces pays imbéciles où jamais il ne pleut. »

ça c'était l'orage d'hier, celui d'aujourd'hui est moins impressionnant.

mais il nous a quand même bien arrosés!

et obligés de fermer les fenêtres !

Tu vois bien la vie, Geho. Pas que ici dans ce poème.

Et Georges acquiesce.
Une empreinte de si court moment que beaucoup ne le remarquent pas. Après le grognement du ciel et avant que lavie reprenne, ce silence qui émeut autant qu’on ne prononce plus un mot.

Chapeau ! Peintre Geho. Solweig

J'aime les orages, et tout autant l'avant annonciateur et le juste après. Mais si c'est une métaphore pour dire la vie, je n'aime pas ces orages-là.
Alors, comme ton texte me plaît beaucoup, j'ai décidé que tu parlais des vrais orages, ceux du ciel. Le lecteur peut choisir, n'est-ce pas ?