Des chevaux de temps

J'ai grimpé sur des chevaux de temps
Qui filaient loin des horizons noirs
De notre propre décrépitude
Recherchant des plaines verdoyantes.


Agrippé à leur crinière blanche
J'ai vu le défilement de vies
Dont j'ai ouvert les corps répandant
Des fleurs de sang rouge jaune et bleu.


Un papillon de lune posé
Sur ma main ouvrait fermait ses ailes
Diaphanes m'enivrant de ses songes
Et me couvrait d'un tapis brûlant.


Devenu poussière de moi même
J'ai dégrafé ses ailes morbides
Pour m'en faire un chemin d'évasion
Et redevenir le temps présent.

J'aime beaucoup la métaphore bien filée. La mélancolie sombre qui finit sur une note lumineuse d'évasion.

Chipotage: "Ouvrait et fermait ses ailes", trop descriptif à mon goût.

et moins aérien je te l'avoue mais à ce jour je n'ai pas trouvé mieux

et à la réflexion on peut le lire par son côté descriptif et donc concret comme un ancrage vers un retour à la réalité......

C'est très onirique et plutôt léger malgré une atmosphère un peu dramatique. Je n'aurais peut-être pas mis les césures de vers au même endroit que toi quelquefois pour faciliter la lecture et pour le rythme. Mais chacun fait sa musique.

merci Geho

oui les césures qui se poursuivent dans l'autre vers....

oui je sais mais cela se voulait un lien...