Non pour choquer mais pour parler d'un problème souvent rencontré ;
une suite de pensées pas vraiment rassemblées.
L’encre des maux
Et l’enfant rêve
il découvre ce qui emplit son corps d’aise
le lait maternel
puis la nourriture que maman en cuisine prépare pour les siens
la tendresse
l’attention
les sourires d’encouragements qu’il a saisis et lui font croire qu’il est le roi
D’un amour si vigilant que peut-il craindre ?
N’est-elle pas la plus douce des mères
puisqu’elle l’a conduit et gardé en vie
jour après jour depuis le commencement?
Un matin d’ horreur, le regard change, il entend le courroux
Grand Dieu, qu’a-t-il fait lui qui se sentait si heureux ?
Il avait la tendresse il provoque le rejet
Son corps était beau, son corps était pur, son corps était souple et doux sous la caresse
Ce cadeau de la vie il ne fallait pas l’explorer. Ne le fallait-il pas ?
Une petite verge ou un petit bouton quoi de plus charmant, maman!
Un soir, plusieurs soirs de rêves d’une vie charnellement bonne…jusqu’au jour d’abstinence où il abdique et s’incline, consent au dressage par amour.
Mais le regard ne changera plus, il ne le sait pas, il ne changera plus jamais !
Nuits de cauchemar, nuits de peur du noir !
Le plus intimement doux est le plus condamnable
Une mère qui repousse donne l’En Vie de mordre
Gentille petite fille est devenue pleine de rage
Rage interdite passera aussi et l’enfant redeviendra sage
Et les années ont suivi où toute nouvelle exploration dans la vie était du domaine du défendu.
Les livres ouvraient leurs pages sur un monde impalpable.
Une éducation puritaine a fait de nos parents des bourreaux
Quel mari choisiras-tu ma fille ? Quel mari veillera sur toi comme tes parents l’ont fait ?
Je ne veux pas de mari mère, je veux un amant et le meilleur de mes amants deviendra mon mari.
Quelle vie te prépares-tu ma pauvre fille !
Je ne serai peut-être pas riche, mais je serai aimée, et mes nuits donneront force à mes jours.