Comme une noix

Des vers courts, efficaces, portés par le souffle de la poésie.

Je n'aurais pas mieux exprimé ce que tu écris.
C'est excellent et sans prétention, dans un style qui t'est propre.
L'analyse me semble froide et lucide, mais je ressens un frémissement, très profond.
Un coeur qui se brise fait-il ce bruit sec d'une noix qu'on écrase ? J'en perçois maintenant l'image.
Je chipoterais légèrement sur le dernier mot , cette "mort programmée" qui sonne bien mécanique. J'aurais vu volontiers une mort attendue, ou ce genre d'idée.

merci de vos commentaires chaleureux.
Constance,ton attention sur cet adjectif montre ton intérêt.Pour moi, programmée et attentue a un sens très proche.Si vous continuez à me lire vous verrez que mes textes sont durs, comme la vie, et les chutes brutales.
Je me fie à la lecture à voix haute, sans faire de vers à rimes( qui était mon genre premier que j'ai abandonné) j'essaie de reprendre de ci de là, les mêmes sons.
" programmée" coule mieux " qu'attendue" que je trouve plus incisif, je parle toujours de la sonorité;
Mais tu le dis justement, tu trouves ce terme " mécanique" mais l'écrasement d'une noix ne l'est-il pas?
toutes mes amitiés

Des mots très simples et pourtant l'impression est si forte. Moi aussi, quand on me parlera de chagrin d'amour maintenant, j'entendrai le bruit d'une noix.

Touché aussi par ton poème, dont le ton se rapproche de ce que j'aurais pu écrire.
Deux-trois petites remarques de mon côté :

- à ta place je me passerais des majuscules en début de vers. Tu revendiques les vers libres, alors ose aller jusqu'à te libérer aussi de cet archaïsme classique, voire emphatique, qui pour moi alourdit la forme inutilement ;

- j'aurais mis "sec" à la place de "sourd" pour le bruit de l'écrasement de la noix, qui interpellerait alors beaucoup plus le lecteur en le connectant directement à une référence auditive et sensitive connue, plausible, forte et parlante ;

- une autre suggestion, toujours en fonction de ce que j'aurais écrit à ta place : pour appuyer l'effet métaphorique de l'écrasement, et donc augmenter la cohérence poétique, j'aurais plutôt écrit "sous le poids de ton regard apitoyé" et/ou "sous le poids de tes paroles"