Si...peu de choses à la télé

armurée d'ombre
la ville creusait sa nuit sous le soleil
les avions grimaçaient dans le ciel
noir et blanc
le silence de l'humanité
répondait aux limites du temps
réduit
à si peu de choses
espérer
survivre
au bout du canon la chair
sillonnait l'air brutalement
de tous ses sens
notre fraternité soudain
souffrante
détestait ce langage
d'images
et d'impuissance

Je lis décidément de bonnes choses en ce moment. Quelle poésie, Véro !
(et le canon de la chair, quand même!)

c'est le silence de l'humanité répondant aux limites du temps que j'apprécie tout particulièrement...

de belles images, vraiment...

C'est ce que je me dis à chaque fois que je la regarde et je la regarde encore!
Tu as su avec poésie donner forme à ce malaise.

C'est profond, et dit d'une telle façon qu'on ne peut que se poser des questions (mais pourquoi on la regarde encore, par exemple...).
Ca c'est magnifique : "au bout du canon la chair".

Soyons raisonnables Véro, à quoi serviraient les canons s'il n'y avait pas de chair à broyer au bout? Les bombardements aériens s'il n'y avait pas quelques innocents pour rester se faire pilonner?
Et le bon peuple qui regarde la télé, en préférant Kho Lanta c'est si loin ces massacres!

Très puissant et bien visé !


Et en plus tout est bien mesuré – c’est un art, tu le sais, Véro ?


Cordialement Solweig