Quand sonne l'heure

Quand sonne l'heure

La cloche pleure le jour
Qui va mourir sur l'église,
Et cette pleureuse assise
Qu'a-t-elle à pleurer ?...L'amour *

Amour-coquillage
abandonné-roulé sur la plage.
Amour-mutant
ivre de rêves psychédéliques

Plongeon
dans la robotique de l'amour
scientifiquement éprouvé,
dans la sensibilité
médicalement contrôlée.
En faim de chaîne alimentaire
de l'amour – la camisole.
La haine rôde
dépouillant ses victimes
aux bourses vides.
Ère d'impuissance !

Sur la terre où sonne l'heure
tout pleure, ah !mon Dieu ! tout pleure.*


(les vers en italiques sont de Marceline Desbordes-Valmore.
J'ai voulu mettre en parallèle les angoisses de deux époques différentes. Ceci est une tentative, je ne sais pas ce que ça vaut.)
Garance toujours dans une démarche d'expérimentation.

Personnellement, je trouve ta démarche très intéressante.
D'abord, ce contraste entre les vers très formels, bien que pleins d'émotion, de mâme Marceline, et les tiens, plus expérimentaux.
J'aime particulièrement la fin, cette image sur l'impuissance.
Je pense que j'aurais marqué sous cette forme : "abandonné/roulé", mais ça, c'est une coquetterie personnelle...
Puissant en tous cas, continue ton exploration.

médical, scientifique, robotique et j'en passe...le contraste est interpelant avec Marguerite qui déborde de romantisme. Mais faut bien appeler un chat un chat .
Je viens de lire Le Courrier International spécial août qui parle de science, de futur et de science fiction...la poésie peut-elle en réchapper ? Je ne crois pas, alors expérimentons, expérimentons.