Quand les mots...

Quand les mots…

Quand les mots s’enfuient
Ils ouvrent une tombe
Où s’ensevelit
Dans un trou de bombe
Tout le ciel d’ici.

Quand les mots m’échappent
Ils créent un étang
Couvert d’une nappe
De vase, et dedans
Un monstre les lape.

Quand les mots s’envolent
Me dérobent l’âme
Et au vitriol
Dessinent la trame
De mes pensées folles.

Quand les mots s’effacent
Ils me laissent nue
Devant une glace
Où je ne vois plus
Rien qu’une grimace.

Quand les mots m’évitent
Je tombe sans fin
Je suis stalactite
De mes lendemains
Et de nuits spirites.

Mais quand ils reviennent….
…Ah ! Quand ils reviennent !
Dissoudre la brume
Et briser les chaînes,
C’est pour une plume
Que danse une reine.

"C'est pour une plume que danse une reine!", belle image!
Et se collecter avec les mots qui ne sont pas toujours là et comme on veut est un combat pour qui écrit!

Je ne redirai pas ce que je t'ai déjà écrit sur LU, je passais juste pour le plaisir de lire en blanc sur fond noir.

Une valse emplie d'images!

Je suis particulièrement sensible au propos, puisque les mots s'amusent à me fuir depuis pas mal de temps déjà... mais cela nous arrive à tous, du moins je le suppose.
J'aime bien aussi "C’est pour une plume
Que danse une reine."

Cela pourrait faire les paroles d'une belle chanson...

Merci à tous

je vois que tu as trouvé de bonnes solutions pour tes anicroches...
C'est Verlaine qui disait: pour la musique, il n'y a que l'impair, ou quelque chose dans le genre? Ou "préférez l'impair"?
Il n'avait pas tort.