Il marchait, poussé par le désir
De franchir les mers, voir l’océan.
Il marchait, de maison en maison
Pour voir le monde quelque seconde
Avant que ne s’accroche à sa main
Un bâton traçant ainsi sa fin.
Il marchait encore, loin des siens
Sur cette terre où l’homme sème
Cette chose qu’il nomme l’amour,
Sur ces terres où l’homme s’écroule
Sous ce fléau qu’il nomme guerre.
Il marchait, sans même s’épuiser,
De falaises en campagnes, il marchait.
Le monde sous ses pas s’exposait
Mais au fond que venait il chercher ?
Une simple part d’hospitalité.
Il marchait, poussé par le désir
De franchir les mers, voir l’océan.
Il marchait, pour apprendre l’homme
Et comprendre ainsi l’humanité.