[Un poème qui est venu alors que je pensais à ma grand-mère (elle aurait eu 102 ans cet été).
Ma pensée était vive, mais les mots ont eu du mal à s'envoler - on se sent lourd après une expérience d'écriture à deux ! -]
Douleur des mères
Au jardin du Thabor nous allions voir les roses et ma grand-mère, chaque été,
me disait que, de toutes, j’étais la plus suave.
L’amour..... fuit la maturité
elle voilerait sa course
D’un mouvement chevrotant
de plus en plus lent
la vie s’éclipserait
L’aube est son éternel recommencement
qui le voit
gai dans le jardin fleuri
jeune sur les corps épanouis
soyeux dans le regard malicieux
de celui-là ou dans celui
plus profond de cet autre
moi-même..... J’avance
l’avenir ouvert entre les mains
danse……..son……..équilibre
Ignoré..... le souvenir de l’amour offert
Comme les pas dans un désert
s’éloigne la douleur des mères
Pour les enfants de la Terre
elles ne croient plus en Dieu
elles attendent chez l’Homme
l’éclosion de l’ Ange
respirant simplement la douceur d’une rose dont elles ne craignent pas les épines
.