Octobre 2

Au fond de ton coeur et de tes nuits
hurle encore le souvenir
emmuré vivant
derrière des tonnes de bonnes raisons

Mais ses hurlements n'ont rien de raisonnable
On ne camisole pas
l'ombre de l'amour
Seul le temps essouffle le chagrin
et le baillonne un peu.

Et les océans de larmes,
les coups de poings sur les murs
les tonnes d'orgasmes
n'étouffent rien

Ils ne sont que des bulles d'oubli éphémère
illusoires
quelques répits de silence
d'absence au monde précipité.

Les amours déchues suppurent
lancinantes
le désespoir
et le mois d'octobre est le pire de ses véhicules.

"On ne camisole pas
l'ombre de l'amour"...
Certaines nuits sont plus longues à mourir, et nous amènent l'angoisse terrible, définitive, de la perte. Même si une main rassurante vient caresser vos angoisses, comment admettre l'inacceptable ? Certains souvenirs reviennent au détour d'un endroit, d'une odeur, d'un mot qui vous interpelle, et parfois d'un mois de sa vie plus difficile à oublier.
Je sens le tremblement de la douleur dans ce texte. Et est-ce que la douleur s'en va quand on pense avoir trouvé l'amour et qu'il vous échappe ?
Octobre passera. Pour le reste, je n'ai pas de réponse.

peut-être d'autres mois apporteront-ils d'autres amours, d'autres émois, le temps passe, nous croyons avoir oublié, soudain, le passé nous serre la gorge, la mémoire du coeur est sans doute la plus présente de toutes nos mémoires.

yes!

Un très beau poème, poignant et d'une violence contenue.

octobre comme un couteau dans la plaie qui réveille aussi ma douleur. Il fait un peu froid tout à coup. Il faut croire qu'octobre finira.