La plage.

Il est une plage
En amont de tous les rêves
Sablée
Au-delà du monde :
Immonde dépôt d’errances

Par le sentier de brise
Ecoute :
Le doux frou-frou
De sa toile de nacre
Roulant sur la grève

Plage
Salée
Au babil incessant
De soie

Moire des silences immobiles

A naître.

ou

Il est une plage
En amont de tous les rêves
Sablée
Au-delà du monde :
Immense* dépôt d’errances

Par le sentier de brise
Ecoute :
Le doux frou-frou
De sa toile de nacre
Roulant sur la grève

Plage
Salée
Au babil incessant
De soie

Moire des silences immobiles

A naître.

*Je sais que ça sonne mieux mais j'ai du mal à ôter l"immonde"...

Merci à vous deux.

Une douce et rêveuse description de cette plage à naître.
Le mot "immonde" me choque dans toute cette beauté, je n'y trouve pas de justification car c'est la seule chose qui tranche dans la douceur de ton texte.

d'accord avec Constance, "immense" me paraîtrait plus approprié, à moins que tu ne nous caches quelqu'allusion nauséabonde?

je trouve aussi ce poème trés doux, le mot immonde ne me choque pas plus que cela même s'il casse un peu l'ambiance du poème. Et puis le "à naître de fin", me plaît infiniment

Tu as du mal à enlever "immonde", parce qu'il introduit cette étangeté qui fait basculer tes textes vers cette touche qui, à mon sens, fait beaucoup dans le charme de tes textes.
Du coup, "immense", même s'il est approprié, parait un peu banal. Il faudrait trouver quelque chose d'approprié et d'original. Voilà un joli défi !
Je peux proposer "muet" ou alors "erratique dépôt d'errances", ou "lyrique"...

Je lance donc les enchères!

Constance, tu avais raison. Margo et moi sommes très proches par l'écriture !
Je sens que je vais tout feuilleter, tiens.

Bonjour Margo. Paraît qu'on est presque jumelles.