09/11/05
Aux beaux sapins j’accrocherais pour guirlandes
Les mains de ces enfants qui fabriquent, courbés,
Les jeux avec lesquels ils ne joueront jamais.
Les cours de bourse aux odeurs de pétrole,
Les dettes impayées des colonisateurs.
Sous les branches, je glisserais les diamants
Et les ors du brésil, damasquinés de sang.
Des indiens massacrés dans la forêt brûlée.
Du plasma condamné dans des sacs d’amiante,
Et quelques OGM, dons de la Monsanto.
J’exposerais les luxueuses fourrures,
Des bêtes dépouillées à vif pour la mode.
Des photos à la une d’impacts de mitrailles,
Les femmes excisées, lapidées et battues,
La petite fille dénudée au napalm.
Dans la crèche viendront les médecins d’espoir,
Penchés sur les enfants malades d’être nés,
Dans le silence des cris qu’on entend pas.
Des anges clandestins chanteront malgré tout,
Un hymne pour briser l’oppression des nantis.
Pour que la fête soit complète, j’offrirais
En bouquets verts aux elfes et aux dryades,
Les arbres à protéger des noirs appétits.
Je bannirais les dieux gourmands de leurs autels,
Pour y placer l’amour, rayonnant dans la nuit.
Un texte qui date de 2 ans, que je ressors de mes archives en écho au débat succité suite à mon post "Vous avez dit génétique?".
Un peu en avance, mais si ça vous donne des idées de déco pour les fêtes, lol!