Amours, délices et ose

Fondue
Au frais de tes baisers
Tes lèvres cannibales
En filets déployés
Sur mon corps

Traces invocations
Sur ma peau délacée
Morsure d'impatience
A l'orée de mes seins

Lente cartographie
Guide de mes soupirs
Descendre vers le sud
De mon sexe message
Déjà fluide d'espoir

Investi conquêrant
Tu mords dans le mont
Et ouvre et mouille encore
Et cambre mon ardeur

Orages et tourments
De ta bouche amoureuse
A tes mains amarrées
Feu pulsant dans mon ventre
En ondes inondantes
Centres multipliés
Décentre tes pensées
Entre mes fesses et force
Tombent tous les tabous

Plaine comblée de toi
J'explose paysage
En plaintes écrasées
Hachures d'infini
Je jouis

Et tu loves glissando
Dans mon ventre moiteur
L'ardant de tes ardeurs
Savoure l'ascendant
D'un désir soulevé
A corps consentant

La clôture de tes yeux
Eraille les soupirs
De nos hanches emboîtées
Perdure le ballet
Tes cris se désagrègent
Rythme douceur violence

O n'être plus qu'argile
En guides enrênée
Battue de tes reflux
Happée de tes baisers
Pénétrée périssante
Flèche en foudre affamée

Au profond je péris
De douleurs magnifiées
Délire et me débats
Tenaille de tes mains
A l'axe de ton sexe
Vagues envahissantes
Volupté victorieuse

Je ne suis plus que toi
Dissoute décalée
En amont de ta chair
J'effleure ta conscience
Arrêt-temps dilaté

Ton visage modifié
D'extase
J'enserre l'essentiel
De toi

Conclusions de ton corps
Répands en moi la sève
Répond en moi la fièvre
Ton âme coule en moi
Convulsée d'infini
Nous fondons dans les sucs
De nos êtres mêlés
Un seul coeur affolé

Et doucement j'émerge
Au sel de tes paupières
Océan apaisé
Ton souffle sur le mien
Le sourire de tes yeux
L'effleurement d'un baiser
Et nous restons ainsi
Toute une éternité.

Je me souviens de ce poème qui fut l'un des premiers du genre que tu nous proposas il y a maintenant plus d'un an.
On peut d'ailleurs constater les progrès que tu as faits depuis, même si l'ensemble est érotiquement délicieux.
Quelques maladresses, comme "fesses", "sexe", "envahissantes", "conclusions" que j'aurais personnellement exprimés de façon plus métaphorique.

Au fait, avais-tu remarqué l'acrostiche involontaire de la première strophe ? Les destinées... celles qui se sont alors mêlées...

Lorsque le forum sera ouvert, nous transfèrerons ce poème en +18. En attendant il peut rester là, sinon peu vont penser à aller le chercher.

Superbe!

C'est chaud! Les "imperfections" ne me gênent pas, elles sont comme les maladresses présentes dans ces moments-là et qui prêtent à rire à deux...ta corpsetgraphie reste ainsi accessible. Je la trouve seulement un peu longue sur la fin.

Je ne l'avais pas vu celui là!J'aime ce déferlement.
Trés sensuel et même plus. Juste que, comme Geho, je trouve que c'est un peu long.

geho a écrit:

C'est chaud! Les "imperfections" ne me gênent pas, elles sont comme les maladresses présentes dans ces moments-là et qui prêtent à rire à deux...ta corpsetgraphie reste ainsi accessible. Je la trouve seulement un peu longue sur la fin.

Je suis assez d'accord avec ce que tu dis Geho. J'aime cette ambiance, et les maladresses nous plonge dans un certain réalisme. Bravo

Je rejoins filo sur les mots à éviter, pour ne pas casser quelque chose de précieux dans l'expression des sens.

Tu es douée, ma jolie.

+18, j'ai toujours pas trouvé où... au scours !