L’eau ruisselle
Sur sa bouche de pluie,
S’insinue dans le cœur insondable
Des pierres marines.
Les ailes des papillons d’or
Nagent dans la brume illuminée
De ces premiers matins
Où rougissait la lune.
Les mots, comme gouttes de pluie fraîches,
Tombaient sur la route de nos silences…
Et nous marchions mouillés d’amour
Au milieu d’arbres magnifiques,
Pendant que des oiseaux traçaient
Dans l’air
Des cercles concentriques,
D’où surgissaient parfois
Naïvement des fleurs.