09/11/07
Lève les yeux de ton journal,
Par la fenêtre, écran mobile,
Défilent les pièces des paysages.
Vois même un vrai semeur,
Le geste auguste et sûr,
Prendre dans sa musette la graine et la lancer
Au nez du vieil Hugo découvrant la vitesse.
Cherche dans la forêt le spectre cavalier,
Du veneur maudit et sa chasse enragée.
Les champs t’ignorent vertement.
Les vaches lassées même des brillants TGV,
Consacrent leur attention aux nouvelles de l’herbe.
Des parcs d’éoliennes aux fumées des centrales,
Des prairies et des fleuves, cet éclat c’est la mer.
Les images se bousculent, le film se déroule.
Arrive le mot Fin,
La gare où l’on t’attend,
Un nouveau paysage...
Je continue mes périgrinations ferroviaires.
Hugo s'emerveillait de la vitesse des trains au début du chemin de fer (1830), le "vrai" semeur, je l'ai vu, rare à notre époque mécanique.
Le "Veneur Maudit" est une légende et une référence à la "Modification" de Michel Butor, qui se passe dans un train, ceux qui ont lu le roman comprendront.