Ce morceau de pluie

J’ai choisi ce morceau de pluie

Au soir d’un visage vierge,

Un peu d’ange au cou de la nuit,

Une larme expirant d’un cierge.



Ces notes chuchotant baisers

S’enterrent dans l’abysse rose,

Pour nourrir la mort cicatrisée

De tous ces sourires d’hypnose.



Le temps lui a encore maigri

De quelques centaines d’amour ;

De pâquerettes un peu aigries,

D’effeuiller un rêve en velours.



Et quand joue ce morceau de pluie

Au théâtre d’une vie vierge,

Les corps s’envolent dans la nuit,

Le jour renaît quand s’éteint le cierge.

Hé bien, c'est ce qui s'appelle un retour en fanfare ! tu ne pouvais pas les poster un par un, coquine, que je déguste tranquillement ?
J'aime bien celui-ci : en tous cas je constate un net progrès, à mon humble avis, au niveau de la fluidité et de la musicalité.
Un bémol sur cette phrase : "Pour nourrir la mort cicatrisée" qui casse un peu le rythme à mon sens.
La première strophe est magnifique, et j'aime beaucoup aussi l'avant-dernière.
Je retrouve ton monde si particulier avec grand plaisir.

D'accord avec Constance pour ce qui concerne "la mort cicatrisée" et heureuse de ce retour en fanfare qui je l'espère, n'est pas une simple averse!

J'aime beaucoup celle-là en tous cas.


"Le temps lui a encore maigri

De quelques centaines d’amour ;

De pâquerettes un peu aigries,

D’effeuiller un rêve en velours."

Ha la la...