Sombre temps en pluies diluviennes
Tombant d'un ciel au noir profond
par l'oblique d'un vent brutal
Sur des maisons en perdition.
Chant de pluie sur roseau de vent
Qui sillonne des rues amères
Ombrées en marche pas silence
par le gris de leurs murs défaits.
Ombre fantôme illuminant
Le noir au feu d'un réverbère
Agrégeant des échos de pas
Qui se nourrissent des errances.
Sombre matière en corps présence
Déambulant ses pensées grises
Sur les pavés des obsessions
Des murs mémoires de nos peines.
Gouttes de pluie sur gris luisant
Roulant leur chute en finitude
En nuit silence après l'orage
Par cet écho d'ombre éphémère.
Noir ciel d'hiver en recouvrance
D'un être au vent en mots noircis
plongeant tel un regard miroir
Dans ses pensées de corps absence.
Averse au loin en oraison
Poussant ce noir vers un ailleurs
Asséché par ses illusions
Laissées sur place en sacrifice.