Un petit bout de monde

Aux rivières vidées de leurs larmes
Perdues quelque part dans l’horizon,
J’offre mes cieux de solstices désaxés,
Les jours querellant les nuits
Accusés de voler l’âme des sourires,
A la surface des océans sans eau.

Aux pétales indociles loin du calice
Volant en éclat sur les cœurs froissés,
J’offre mon parfum d’automne fébrile
Libre de butiner des fleurs sans sexe ;
Ne jamais m’habiller d’une identité
Que le compas refermerait d’une traite.

Aux jardins défiant toutes les saisons
Sans nuages pour accueillir la vie,
J’offre la mienne en étreintes viscérales
De soleils crachant tous ses rayons,
De pluies à la couleur du sang,
En silence à la couleur du tombeau.

Excellent ! Je trouve que tu as fait des progrès conséquents au niveau du rythme et de la musicalité.
Je suis un peu déconcertée par la dernière phrase, un peu lourde par la confrontation de "en silence à la...", c'est mon ressenti du moins.
Mais que de magnifiques images, et idées,...je suis subjuguée par la force et la beauté de ton univers.