Une feuille seulement

Une feuille seulement
bercée dans les ombrages du vent
caressée par les frôlements râpeux des soleils bleus
portée aux nues dans le chantonnement calcaire d'une source verticale
gorgée de sève souriante
et d'histoires botaniques
et de complaintes automnales oubliées dès la première lessive du printemps

Une feuille seulement
aux nervures assagies
dans l'ordre échafaudé
de tout ce qui pousse et croît
traversa mon chemin
pour mourir à mes pieds




Ecriture automatique, en moins de cinq minutes chrono, et inspiré par une photo magnifique de Filo sur le détail d'une feuille d'arbre.

Je l'ai vu tomber à tes pieds cette feuille "portée aux nues dans le chantonnement calcaire d'une source verticale".

C'est très beau Constance!

Margo émue.

et bien voilà comment sur un petit bout de feuille on peut laisser aller son style Ô c'est beau !

Puisque c'est ainsi, je poste la photo en question !
En lisant ton poème et avant que tu ne le révèles, j'avais compris qu'il s'agissait de cela...
Ô harmonie complice... qu'il est bon de s'apercevoir qu'on ne s'est pas trompé.

Ben, c'est pas une feuille de sauge ça!

Waw, en 5m chrono, en écriture auto, à partir d'une photo, magnifique de filo, et une main liée dans le dos, qu'est-ce que tu veux que je dises moi: chapeau!

S.

Sauge a écrit:

Waw, en 5m chrono, en écriture auto, à partir d'une photo, magnifique de filo, et une main liée dans le dos, qu'est-ce que tu veux que je dises moi: chapeau!

Et encore : en équilibre sur un pied, en transe au sommet de l'Eve-reste, avec les yeux bandés et une tempête de 200km/h (je te parle même pas de la température).

Et même la tête à l'envers, mon cher...
Merci à tous de vos commentaires sur mon petit bout de feuille.

Oui, texte extra-ordinaire s'il en est !!!!!!!!!!
Moi aussi quand vient l'inspiration, je peux écrire très vite mais le plus souvent, cette inspiration se tarie entre les 3 premières lignes et les 3 premières strophes...
Enfin, j'applaudis aussi l'exercice, of course
Et puis je voudrais mettre en lumière l"Eve-reste" de Filo qui est une belle mise en lumière de ce qu'est la langue des oisseaux.
Merci Constance, merci Filo.

Morale de cette histoire : on s'instruit mutuellement et profite ensemble de notre passion d'écriture.
Merci à tous, c'est toujours passion....
Cath....