Après

Après
la guerre des yeux
l’incendie des lèvres
la lutte des silences rompus
le désaccord des paysages
n’ayant jamais su
distinguer le blanc du noir
du gris peut-être

Après
la grève des corps
que l’immobilité des arbres désespère
si heureux dans l’obstination des saisons
même si le printemps et l’automne
n’ont jamais su exister
qu’à travers nos évolutions
nos émotions passagères

Après
la brouille des aveux
la rupture des cordes musicales
l’intolérance des je t’aime
le clivage or plomb
la fuite des papillons
l’adultère des enfants
qui ne vieillissent pas

Elle s’étendit là
quelque part dans l’errance
recroquevillée dans ses ombres froides
puis mourut
le chat à ses pieds
les sourires dans la main
le cœur dans les yeux
qui ne savaient ni lire ni écrire

J'ai l'humeur un peu "hivernale" avant l'heure, il va falloir se ressaisir...

Quand même, j'aime beaucoup ton humeur hivernale.

Les chipotages :
-la sonorité "si heureux" ne me semble pas ... heureuse...
-il manque quelque chose à mon sens dans la phrase "le clivage or plomb", disons que c'est un peu brutal.

Ben, c'est tout
Sinon, très bien miss. Très très bien.

Et bien on va mettre le mot vivants à la place d'heureux et rajouter quelques articles pour habiller or et plomb ce qui donne

***

Après
la guerre des yeux
l’incendie des lèvres
la lutte des silences rompus
le désaccord des paysages
n’ayant jamais su
distinguer le blanc du noir
du gris peut-être

Après
la grève des corps
que l’immobilité des arbres désespère
si vivants dans l’obstination des saisons
même si le printemps et l’automne
n’ont jamais su exister
qu’à travers nos évolutions
nos émotions passagères

Après
la brouille des aveux
la rupture des cordes musicales
l’intolérance des je t’aime
le clivage entre l'or et le plomb
la fuite des papillons
l’adultère des enfants
qui ne vieillissent pas

Elle s’étendit là
quelque part dans l’errance
recroquevillée dans ses ombres froides
puis mourut
le chat à ses pieds
les sourires dans la main
le cœur dans les yeux
qui ne savaient ni lire ni écrire

Mieux, mais pas parfait... ah la la, l'intransigeante constance a encore frappé.
Là j'ai le cerveau en rémoulade, mais je vais réfléchir pour te proposer quelque chose.

J'aime beaucoup, la troisième strophe glisse moins bien, mais je ne saurais te conseiller.

Tu vas rire je pense à "constance ou confiance dans l'obstination des saisons"

Oui tu as raison Garance, trop d'énumérations pour la 3ème strophe, je vais y réfléchir.

Certains de tes vers me parlent beaucoup comme "la guerre des yeux / l’incendie des lèvres" ou encore "la fuite des papillons". Sinon, même avis que Garance, j'aime beaucoup mais moins la 3ème strophe.

Le revoilà retravaillé

Après
la guerre des regards
l’incendie des lèvres
la lutte des silences rompus
le désaccord des paysages
n’ayant jamais su
distinguer le blanc du noir
du gris peut-être

Après
la grève des corps
que l’immobilité des arbres désespère
si forts dans l'infini des saisons
même si le printemps et l’automne
n’ont jamais su exister
qu’à travers nos évolutions
nos émotions passagères

Après
la brouille des aveux
l’intolérance des je t’aime
la fuite des papillons
au delà des frontières florales
l’adultère des enfants
qui ne vieillissent pas

Elle s’étendit là
quelque part dans l’errance
recroquevillée dans ses ombres froides
puis elle mourut
le chat à ses pieds
les sourires dans la main
le cœur dans les yeux
qui ne savaient ni lire ni écrire

Bien la nouvelle liaison avec les saisons, mais le mot "forts", mouiphhh...
Sinon, oui triple oui.

Après
la grève des corps
que l’immobilité des arbres désespère
tellement eux-mêmes
dans l'infini des saisons
même si le printemps et l’automne
n’ont jamais su exister
qu’à travers nos évolutions
nos émotions passagères

voili voilou voila

"dans l'infini des saisons", c'est bien.
Et "dans l'absolu des saisons", pas mieux ?
Sinon, nickel.