Elle viendrait dans la nuit

Elle viendrait dans la nuit


comme une étincelle parmi le feuillage
allumerait l’incendie des regards
personne n’aurait imaginé que ce soit possible
de fondre sous un manque des paroles
comme le sucre de prière
un glaçage d’optimisme


les gouttes se coagulent dans la tristesse
sur le cou tendu couvert de baisers
entre les doigts et la poitrine
paris vire vers les nuages tel le ballon
à peine regonflé du souffle amoureux
ou comme un carrousel fendant leur ciel en deux


une seule étoile élue
meurt sous l’angoisse d’une non venue
le temps devient plume
plus léger que le sommeil somnambule


la nuit ne grince plus sur les marches d’escaliers
elle ouvre le jour en silence
quand le mauvais temps s’achève
sur la terrasse des noisettes roulent
à côté deux verres
pour boire un peu d’absence

Il est de visites comme ça qui sont tant attendues et qui ne se
réalisent pas...Reste cette étoile que l'on fixe et qu'on voudrait
suivre comme l'ont fait les Rois Mages....Mille compliments - LOUP.

c'est beau!

Je ne sais pas comment dire mais j'ai l'impression presque physique de géguster tes mots et ils me font du bien, vraiment.

Merci!

Lorsque je lis tes poèmes, j'ai l'impression d'être devant un tableau pour lequel tu reconstitues un monde différent de celui qui nous entoure, en agençant tes mots d'une façon particulière.

"fondre sous un manque des paroles
comme le sucre de prière
un glaçage d’optimisme"...
C'est à la fois si étrange et d'une beauté poétique si douce, que je me laisse porter par tes mots sans en chercher plus de signification, moi qui suis toujours en train de disséquer.
J'aime aussi beaucoup la fin, "boire un peu d'absence".

je bois la présence de tes paroles !