Les murs ont le flair de l'âme

Je trouve que ce texte s'améliore de plus en plus sur la fin, le début me parait un peu difficile, comme si tu avais eu du mal à démarrer.
La première strophe, à la relecture, me semble originale et très belle, mais elle me laisse une impression de trop grande description, comme s'il y avait trop d'adjectifs. Pourtant, je n'en vois guère, mais c'est l"impression que cela me donne. Ah ma pauvre, je ne t'aide guère, là...
La ligne isolée, superbe.
La strophe suivante, "ton automne...", le laisse la même impression : c'est beau, c'est expressif surtout, mais cela finit par être un peu pesant.
La suivante, "le regard...", rythme un peu haché, je trouve un peu incohérent. Peut être "un regard
sa perception
change une vie..."
La strophe suivante "et toi..." est parfaitement magnifique, surtout le début "quel enfant deviendras-tu".
La dernière aussi, énigmatique, j'aime beaucoup. Il y a pas mal d'adjectifs, mais là ça passe parfaitement, parce que la strophe est particulièrement inspirée.

Merci Constance. Pour l'instant, je vais laisser les premières strophes telles quelles, il s'agit de la description de la ville, ici Rouen pour faire suite aux photos postées dans la galerie. Les 2 strophes sur les saisons justifient le "pour toi deux saisons sinon rien".
Oui ces saisons sont lourdes et omniprésentes d'où la description, elles travestissent le printemps et mangent l'été. Rouen est dans une cuvette, moins grossièrement ce que l'on appelle une vallée et pour ne pas faire de mauvais jeu de mot "géogaphique", elle doit tout "encaisser". les orages, le vent, les grosses pluies, contrairement au Havre situé près de la mer et où l'on respire mieux. Quoique la centrale et le port....hihi
Et t'as vu, je me suis contrôlée pour ne pas mettre trop d'adjectifs. Mais c'est vrai qu'ils planent comme un fantôme, comme s'ils voulaient hanter les premières strophes
Je vais changer la perception en "sa" perception.

"Et toi
l’homme vieilli de blessures
quel enfant deviendras-tu"

Rien que pour ces trois vers.

Au risque de me faire remarquer, j'aime beaucoup :
"Le regard
sa perception change une vie
une vie parfois le monde"

La strophe qui suit est quand même ma préférée.
"Et toi
l’homme vieilli de blessures
quel enfant deviendras-tu"
...
"ce pierrot de laine qui n’a pu dire adieu
au sourire que j’étais
quelle espérance de vie pour les souvenirs"

Les strophes décrivant les saisons ne me parlent pas trop, mais il faut dire que je ne me souviens pas des automnes/hivers vécus en Normandie (oubliés volontairement je pense). Et ceux de Haute-Savoie sont magnifiques. Alors...

Quant à la dernière strophe, elle me laisse partagée. Oui mais non (diantre, on dirait du Sarko !).

Je prends le tout avec un petit bémol sur un côté emphatique.
Je ne prends pas "deux saisons sinon rien", trop connoté peut-être, "apéritivo-tracté" comme dirait le guru.

C'est où, l'apéro ???

Lucaerne a écrit:

C'est où, l'apéro ???

ça c'est du commentaire !!

Oui, mais je ne me permettrais pas si je n'avais pas fait un "vrai" commentaire avant. Quand même...

En plus, comme j'ai vu que j'avais été promue gardien du foie, je suis vigilante. J'aime faire mon métier avec zèle. Ah ? C'est gardien de la "foi" ? Zut, j'avions pô bien lu !

Et mais euh je te taquinais, c'est la formule de geho qui m'a fait rire et ton raccourci sourire

je crois que je suis gardienne de la foi depuis quelque temps, ton tour arrive.
patience et sagesse (je peux parler)

vestale a écrit:

je crois que je suis gardienne de la foi depuis quelque temps, ton tour arrive.

(chut... je ne voudrais pas paraître idiote... ça consiste en quoi exactement ?)

Ah, au fait, j'avais oublié de te dire : j'adore le titre ! (ah... moi et les titres... y a du boulot)

Eh bé moi aussi les titres me triturent la cervelle ! Et m'attirent.
Comme celui ci, même si je ne le trouve pas très poétique (à cause du flair je crois).
Sinon, j'ai aimé l'ensemble du texte mais si je n'ai pas accroché avec toutes les strophes.

Mention spéciale pour :

- ton regard d’aube
- un soleil pressé d’en finir avec les abysses
ses rayons dévorés par les pierres sédentaires

- des arbres déjà prêts à renaître morts
dans ce cycle glacial

- Ton hiver arraché au silence
- les façades volées au hasard
à des siècles qui ne se connaissent pas
Et puis bien sûr
- Et toi
l’homme vieilli de blessures
quel enfant deviendras-tu
quelle enfance bâtie par les murs
la mienne fut vendue aux oubliettes

Merci pour le mélange étrange et beau de ce bel assemblage de mots !

Au fait, c'est quoi un "froid vespéral" ?

ben vespéral = du soir...

Ah oui.. je réfléchis avec mes pieds à c't'heure.. Ou alors j'ai mal jusqu'au cerveau sans me rendre compte. Sais pas...