Promenade licencieuse

Promenade licencieuse

Viens,
C'est un nid moussu
Un endroit sombre et tiède
Blotti au creux d'une fontaine endormie.

Viens...
Un frisson fait frémir la mousse
Et l'eau affleure
Sous la caresse d'un souffle moite.

Viens !
Le ruisseau inonde les berges
Naissent les premières vagues
Tout respire, berce et cadence.

Viens, viens !
C'est l'orage.
Des éclairs zèbrent la vallée
Le tonnerre gronde en la source
Et l'incendie gagne les plaines.

Viens... Viens... Viens...
Goûter et partager la houle.
Entends les deux tambours
Scander le rythme tumultueux
De la course enfiévrée
Vers un raz-de-marée.

Reste encore.
L'onde a éteint les flammes
Mais la plaine tressaille de même.
Et tout ruisselle de nos corps alanguis
Dans la chaleur glissante qui nous lie.

J'ai déjà commenté (à ma manière)... ailleurs.

Voui, je sais

C'est en effet licencieux, ma chère
J'ai beaucoup aimé la progression du rythme, au fur et à mesure que la tension monte, l'accélération des "viens" , les images délicates et enfiévrées à la fois.
Clair comme du cristal (de roche).

Farouchement enfiévrant. Ca coule de source. Encore la nature pour nourrir l'imaginaire, elle est intarissable.

J'ai aimé cette promenade... licencieuse soit, mais avant tout musicale.

margo a écrit:

J'ai aimé cette promenade... licencieuse soit, mais avant tout musicale.

la "musique" composée par Farouche arrive "après" tout!
et je trouve mal venu ce "licencieuse" dans le titre, alors que la sensibilité des âmes rejoint parfaitement in fine la paix des corps... ; c'est l'humain qui transpire dans ces mots-là, l'authentique ! arrachez vous ce filtre de pudibonderie que nous ont soudé les anté-soixantehuitards!


merci Farouche, encore!
Mick

Harmonie, l'eau coule et le désir aussi.
D'ac avec Mick "Licencieuse" est de trop, c'est une promenade "ailleurs".
Le décor m'a fait penser au "Val" du dormeur, avec un final bien plus agréable!