Variations autour du cercle

Pour le premier défi, pas trop de difficulté :
juste écrire un texte sur le thème du cercle (dans une acception large), poème ou court texte en prose.

De préférence quelque chose d'original : étonnez-moi!

Boucler la boucle
En simple trait
Perfection rondement menée
Fin inexistante
Point à la ligne

Ligne
s'enlace
autour
du
Vide
et
trace
Ultime
un
coeur
de
ciel
en
rond
d'azur
perpétuel.

Hou les filles! vous assurez...
concises, mais puissantes dans l'évocation curvée.

Margo je verrais bien le tien en calligramme de cercle...

filo a écrit:

Hou les filles! vous assurez...
concises, mais puissantes dans l'évocation curvée.

Margo je verrais bien le tien en calligramme de cercle...

Sauf que moi, je sais pas faire...
Si, ça te dit!

Merci.

Margo.

Un segment de moi se déroule,
Lourdement se pose, parallèle à mon regard,
Je l'observe longuement, le détaille même,
L'angle entre nous révèle son absence de symétrie.
Je pleure et mon eau se déverse dans un diamètre étranger.
Gersures aux lèvres, courbes fânées,
Fleur sèche, terre s'effrite, lune obèse, soleil de glace,
Eternel recommencement.

Je retrouve bien le style que j'avais apprécié chez toi sous le pseudo de TheColor sur AM.
Sauf que c'est en mieux. Tu as mûri.

...................je marche je marche je ne sais plus depuis quand j’ai oublié le point de source le point de départ et d’ailleurs où démarre-t-il si toutefois il démarre quelque part je marche je marche je marche à m’en faire saigner les yeux sur cette route qui n’en finit pas sans début ni fin sans carrefour segment sans issue de secours sans vide même que c’en est effrayant de ne pas rencontrer quelque aspérité ne serait-ce qu’une infime possibilité pour tenter de s’y accrocher les yeux je marche je marche sur cette ligne enfer le plus sûr de tous les enfers de l’enfer parce qu’il n’y aura ni naissance ni mort simplement la désespérance d’une marche qui n’en finit pas sans pouvoir me poser me reposer ni même rêver et que pourrait on rêver sur cette éternité sans cesse finie recommencée sans naissance ni mort dans l’insoutenable éternité de l’instant prisonnier du centre tour cercle ……………...........................………………………….. F O L I E

Ouaip Romane, on sent la spontanéité dans ce bout de texte... l'absence de ponctuation accentue l'effet prison éternelle sisyphique !

filo a écrit:

Ouaip Romane, on sent la spontanéité dans ce bout de texte... l'absence de ponctuation accentue l'effet prison éternelle sisyphique !

J'ai eu le réflexe de le travailler. Et puis j'ai choisi exceptionnellement non. Tu sais, comme les incohérences qui viennent chaotiquement à l'esprit quand on ne peut pas prendre le temps, la pose, le luxe. Un jour plus faste, je voudrais tenter le même en versant carrément dans la folie des mots.

La spontanéité des mots ressemble parfois à celle de la danse, et débouche justement souvent sur la circularité...
Ta danse des mots détient juste le grain de folie nécessaire à l'improvisation créative.

Merci m'sieur ! Improvisons donc.

Peau créatrice
Recroquevillé
Déchirer le cercle
S'extirper
S'enfuir
Hurler
Il n'y a pas d'issue.
Tout s'enchaîne.
Tourner tourner
Marcher
Parler
Tout se suit.
Aimer trahir aimer
Et ensuite?
Qu'y a-t-il ensuite?

Quitter une ronde pour une autre
Sur quel pied danser?
Des sens contraires
Perdre l'équilibre
Tout est lisse
Tout glisse contre les parois
Pas d'idées étrangères
Suivre une ligne
Chuter
Pas de pause
Tout tourne.
Tout continue de tourner
Les douleurs les plaisirs les craintes
Emboîtées les unes dans les autres
Une valse éternelle, endiablée

Au bout...
Qu'y a-til au bout?
Fermer les yeux
Recroquvillé
Hurler
Déchirer...
Déchirer le cercle

Ha Kanlay... Quelle écorchée vive tu fais lorsque tu écris !
Tu m'as donné le tournis!
Compliments.

C'est vraiment très bien... ça me donne envie de participer, mais après tous ces textes de si haute qualité, cela me semble un défi compliqué à relever. Bravo à toutes, vous vous êtes surpassées sur le coup !

Le cercle

Elle est
l'oiseau privé de ciel
froissant le cercle assymétrique
de ses affolements
jaillissant sur les peines
arrondies au centuple
douleurs légères
aux plumes délissées
par tant et tant de mains
Tes bras enfin
tisse le nid d'oubli
où son amour se love.

waw joli poème

j'adore le 3e vers avec son presqu'oxymore, et la fin et son nid d'oubli.

Elle est bien belle cette amoureuse "aux plumes délissées", bien belle!

Pas mauvaise idée, mais je n'adhère pas à tout le texte lui-même.
Les guillemets, les jeux de mots "ostensibles", l'avant-dernier paragraphe et sa deuxième phrase peu poétique, surtout.
En revanche, quelques subtilités m'ont titillé dans le bon sens et instaurent un terrain beau.