La femme fatale.

Dévorés, les mots.
Détroussée : la vie baille.

Elle s’était installée en son jardin de mai
Le derrière appuyé sur le terre-plein du Ciel.

Vidé, le sac à maux.
Dépoussiérée : l’ornière fatale,

Fille bâtarde d’un homme soumis.
Il, gisait sur la pierre létale.

De ses deux pieds plantés sur le sol triste,
Surgissait la Femme,
Nouvelle venue au goût de cendre.

Elle marcherait droit,
Ecrasant l’herbe odorante.
Elle marcherait droit,

Autour,
Tout autour de la Terre,
Distribuerait le miel, l’épée, le sang.

Elle était revenue.
Enfin.




Déjà posté sur OR LE 29/05/07

Je suis tout à fait emportée par la fin de ce texte, mais j'apprécie également cet énigmatique : "Fille bâtarde d’un homme soumis."
La fin est à la fois épique, universelle, presque une prédiction.
Très étrange et presque guerrier.

La Genèse, Saint-Marc...

On aura tôt fait d'écrire un troisième testament!

"le miel, l'épée, le sang".

Je l'avais déjà lu et apprécié.

Sauge