Reprenons la route

Reprenons la route

Nous voilà tous à notre place
Non
Nous voilà tous dans une place
Certains de nous l'ont volée
D'autres ont abdiqué, menti
Quelques uns se sont cachés

La vie
Les doutes, les mésestimes, les désamours
Le vent qui nous fait reculer
La boussole qui s'emballe
Les cahots, les fossés, les voies sans issue
Demi-tours à rebrousse-poil
Parfois un mur, freiner ou s'écraser ?

Quand nous voulons aller tout droit
Le chemin se fait sinueux
Lorque nous rêvons de virages
Il nous faut aller tout droit

Ans, jours, minutes
Quel est ce temps inventé par les hommes
S'il s'emmêlait que serions-nous
Plus aucun jour, aucune nuit
Juste du vide à combler
Inventer de nouveaux rites
Ou lâcher prise

Tu vois mon amour
Nous sommes encor droits
Avec en seul espoir nos regards insoumis
Droits et debouts
Sans peur des gifles ni des coups
Qui viendraient tabasser notre culpabilité vaine
D'être là bien au chaud, protégés, impuissants
Dans ce monde d'horreurs

Regardons de quel côté penchent les arbres
Dans quel sens souffle le vent
Et reprenons la route face à lui
Sans peur
.
.
.

J'ai un peu accroché sur : "Que devriendrons-nous s'il implose", difficile à prononcer.
Mais le sens est fort, et la réflexion intéressante.
J'aime bien : "Qui viendraient tabasser notre culpabilité vaine".

Pas mal ce genre de questionnement particulièrement et traditionnellement attribué au poète, même si du coup on a l'impression d' l'avoir déjà lu, notamment "Inventer de nouveaux rites" que j'ai déjà lu par exemple récemment, je ne sais plus où.

Attention aux fautes :
La boussole qui s'emballe
peur des gifles

J'aime particulièrement la conclusion.

Constance. Je me rends compte que lorsque je bute sur un passage et que je laisse quand même passer, ça ne passe pas. Ah la la, quel monde impitoyable ! C'est ça qui est bien dans un forum. J'ai modifié : "S'il s'emmêlait que serions-nous". Hum ?

Filo. Je ne me souviens pas avoir lu ailleurs cette phrase mais c'est très possible. Je pense que souvent les mots nous viennent de l'inconscient et cet inconscient voit tout et n'oublie rien, lui. Et merci pour les fôtes !

"Regardons de quel côté penchent les arbres
Dans quel sens souffle le vent
Et reprenons la route face à lui
Sans peur"
.
J'aime tout ce qui est "dit".
Et cette dernière strophe, à garder au fond de son coeur.
Merci.