Ecrire?

Je trouve ton texte magnifique Geho, il m'a bouleversée, rassurée (il n'y a pas que moi, alors ?).
Rien à dire de plus si ce n'est ce dernier vers qui m'interroge. "je n'y peux contre". Manque-t-il un mot ? Est-ce voulu ?

non, il ne manque rien: c'est une petite audace: les poètes ont tous les droits!

Ça me fait penser à "on n'y voit goutte".

le titre me rappelle le "ce qui m'habite et qui m'obsède" d'Aragon
j'aime particulièrement cete "plaque sensible aux sels de coeur" et cette "pelote de mots" recrachée par le chouette-écrivain que tu es!
Pour la chute, l'absence de "rien" donne plus de force encore à ce qu'aurait été sa présence?
un petit bijou, Geho, que ce post là!
Mick

"mon oeil écoute et sa main court..."
Ecrire avec son oeil, je comprends ça.
Merci, Geho.

J'aime beaucoup cette image du hibou qui recrache sa pelotes de mots...
Un explication, limpide et poétique à la fois.

Comme tu as bien dépeint cet impérieux besoin d'écrire.

Souvent les mots m'étouffent
Alors
Je les dépose sur les lignes de fuite
Pour ne pas cacher sous mon crâne
Un cimetière de phrases tues

Toi aussi Lucaerne tu le dis bien !

Personnellement j'ai étouffé mes mots pendant plus de 50 ans.
Une question : les mots mûrissent-ils dans certaines zones de notre esprit indépendamment de notre conscience, ou alors est-ce un ange qui nous les souffle au moment voulu.
Je me souviens du jour où a germé ma première poésie, ce jour là alors que je devais me préparer à vivre un an dans une situation de rejet total, j'étais profondément déprimée... tout à coup un rayon de lumière ; mon environnement se reflétant sur le carreau. C'était beau malgré la tristesse et...j'ai éprouvé le besoin d'écrire. Mais il m'a fallu attendre deux ans encore pour mettre ce désir en pratique.
Sans cette situation, sans cette injustice, sans la bêtise humaine, je n'aurais jamais éprouvé ce besoin. Les fêlures de notre existence permettent parfois au meilleur en nous de se révéler....mais après il y a encore du travail !

Pardon Geho. de m'exprimer sur ton post.

mais je t'en prie, c'est fait pour ça: on aurait sans doute chacun de quoi conforter ce que tu racontes par nos exemples propres.
Certains l'exprimeront d'une chanson, d'autres d'un tableau...c'est notre spécificité d'humains, elle est paisible, la partager donne des prises de conscience, cultivons la .

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