Etre Mère

Quelque part si on considère le côté physiologique, toute femelle est destinée à avoir des petits!
Mais comme nous sommes des êtres humains sensés raisonnables ça complique singulièrement la simple "mise au monde".
Sauf que, ça veut dire quoi au fond du fond d'être "Mère", et épargnez moi le côté sublime du dévouement!
Une louve se fera tuer pour défendre ses petits, mais s'ils meurrent elle en fera d'autres!
Seulement j'ai du être louve pour protéger mes petits, qui sont grands maintenant! Et je ne me sens aucun droit sur eux! Et en "humaine" je n'accepte pas simplement de penser qu'ils puissent mourrir avant moi!
Sans qu'ils le demandent je leur ai donné "la Vie" à eux de faire avec!
C'est peut être trés egoïste...
Ca l'est surement!
Mais j'adore mes mômes qui me le rendent, alors que demander d'autre?
J'ai exercé mon droit de femelle fertile!
J'assume le côté brut sauvage de cette reproduction!
Une reproduction choisie et limitée à trois!
D'autant que le mâle producteur de spermatozoides a pas franchement été un "Père".
Mais ça fait partie du rôle de la femelle, se démerder seule avec les petits qu'elle a fait!
Bon d'ac, y'a aujourd'hui des mâles qui assument quelque part!
Juste que quand une femelle humaine fait des petits elle assume la totalité de transmettre la vie!
J'envoie Dragon griller le premier qui ose me dire que je suis un monstre!
Mais c'est comme ça que je vois et sens d'être mère, donner la vie à ceux qui ne demandaient rien et doivent se débrouiller avec! Et être mère!!!

Etre mère, être père, être parents, chacun a son importance et son apport à fournir, certes la femme porte le bébé physiquement, mais le père est très présent, partout, toujours, je ne peux pas le séparer de l'existence d'un enfant, même si parfois le père peut apparaître plus lointain, ce n'est qu'une apparence.

Je suis assez d'accord avec Véronique, le père existe. Même s'il est parti, il est le père des enfants et il le reste pour eux.
Sinon, est-on d'abord mère, ou d'abord femme ? J'aurais tendance à dire que, pour le bien même des enfants, il vaut mieux être femme d'abord.
Et puis tu peux m'envoyer Dragon, mais vient avec lui, on boira un thé...

Un petit livre plein d'humour qui m'avait beaucoup plu sur ce thème : "Le Bébé", de Marie Darrieussecq.

Ben moi j'en ai cinq , avec deux papas différents qui sont plus
mères-poules que moi-même ! Donc voilà : il faut attentivement choisir
les papas ! C'est tout !

Evidemment qu'une mère c'est avant tout une femme, comme un papa un homme.

Ben dis donc, la Bourriquette, cinq enfants ! Mais c'est de l'élevage, ça !!
Pour l'avoir constaté sur pas mal de femmes, collègues, copines, connaissances, l'instinct de procréer est absolument irrépressible chez beaucoup de femmes, il ne fait pas bon s'y opposer. Rien ne peut se mettre en travers de ce désir, ni le bon sens, ni même la maladie. Mais imposer à une femme de faire un enfant est tout aussi ravageur que de l'empêcher d'assouvir cet instinct.
J'ai toujours su que je ne voulais pas d'enfant, et pas une fois je n'ai regretté ce choix, malgré les pressions, l'incompréhension, voir le mépris de certain(e)s.
Une femme est femme par nature, elle devient mère, et il est souhaitable que ce soit pas choix.
Je me suis néanmoins occupée des deux filles de mon ex. Je l'ai fait en partie par devoir (quand on prend un homme, on prend tout), mais aussi par affection envers ces deux petites que leur vraie mère délaissait.
Ca n'a pas été toujours simple, mais des liens sont restés entre nous maintenant qu'elles sont grandes. Je ne m'estime pourtant pas de responsabilité morale envers elle. Je les aide si je le peux et elles viennent (surtout l'ainée) encore me donner des nouvelles et me raconter des choses qu'elles n'osent dire à leur père, mais je n'ai pas choisi ce lien qui s'est malgré tout tissé et ne peux donc m'y investir totalement.
J'ai tendance à être carrément sceptique sur le fameux "instinct maternel", d'autant plus pour m'être occupée pas mal d'années d'enfants maltraités. Il y a de plus des hommes qui eux, en semblent fortement dotés ! En tous cas, c'est une case qui me manque totalement...
Par contre, je suis animée depuis toujours d'une féroce instinct protecteur, étendu à tous. Je ne supporte pas qu'on maltraite plus faible, plus petit, et ce depuis que je suis enfant (ce qui m'a valu d'épiques bagarres et de nombreuses punitions). Ca ne se démend pas, même avec le temps, même si j'ai l'impression d'écoper l'océan avec une petite cuillère (percée, de plus), je m'en fiche. Je ne supporte pas l'injustice, ça en devient même ridicule.
C'est peut être aussi pour cela que j'aime les hommes très tendres et très protecteurs, je fatigue moi de me battre contre des moulins à vents !

Bof, ici, j'en connais un qui a sept filles (ou alors j'ai mal lu, c'est fort possible...)



Vivent les familles nombreuses!

on parle de moi ici?
je ne sais pas par où commencer pour dire mon sentiment...j'ai envie de réserver ça à une de mes miettes de vie...
j'ai été séparé de certaines de mes filles malgré moi, parce que ça allait de pair avec la séparation d'avec leur mère, pour les trois dernières, j'ai été présent au quotidien.
Vraiment, il me faut du temps pour démêler les fils de ces expériences d'autant plus que j'ai eu le même métier que Constance à accompagner des enfants à la dérive de leurs souffrances.
En gros quand même: la qualité des liens et la capacité des enfants à "s'en sortir" n'a rien à voir avec la quantité de présence. Il y a des moments de présence physique à ne pas rater, surtout au début, mais aussi des moments où se mettre aux abonnés absents mais vigilants pour laisser l'enfant se construire à partir du manque: seul capable de faire émerger son désir propre et sa prise de responsabilité. Je crois beaucoup dans ce que vous avez dit: il s'agit d'abord de montrer aux enfants que l'homme père et la femme mère prennent les moyens de "se réaliser", de "s'épanouir": les enfants savent prendre ce qu'il leur faut dans ces exemples pour se construire. Mais la vigilance permet d'être présent aux bons moments où il le faut absolument: je suis pour une présence distanciée et pour un dialogue toujours ouvert.
J'ai commencé à m'ouvrir un fragment là-dessus. C'est notre absence plus que notre présence qui montre comment les enfants s'approprient l'éducation. Je crois plus dans l'exemple donné que dans les mots ressassés.