Voyage en Australie

C'est une vraie chance de pouvoir ainsi s'atteler à réaliser un rêve aussi ancien et tenace...
Je ne connais pas l'Australie, et ce n'est vraiment pas dans mes priorités de voyage, je ne peux donc pas trop t'aider là dessus.
Pour ce qui est de l'Anglais, seul moyen de le parler correctement : le parler... (moui, je sais, vérité de La Palisse).
Donc prends tout d'abord un petit manuel tout à fait basique pour réviser quelques bases essentielles de grammaire, mais vraiment le genre basique. Puis essaie de trouver des maisons de la culture, des cercles d'amitié anglo-française, voir des pubs ou tu pourras lier connaissance, écoute des films en VO, branche toi sur la BBC ou sur les chaines américaines, bref, fais toi l'oreille à la langue.
Après, il s'agit de l'Australie, quand même : ça doit être l'accent le plus épouvantable qu'il m'ait été donné d'entendre, à peine compréhensible.

Merci pour tes tuyaux Constance.

T'as pas une petite place dans tes valises pour une Lucaerne pliée en huit ? Hein ???

Ah .. j'aimerais... mais.... c'est un voyage de noces à retardement vois-tu ... et pi y a les sous ! ça me ferait un exédent de bagages !!!

Tout de même, se faire traiter d'éxédent de bagage !! On vit de ces époques !

15 jours c'est court ! J'espere que vous n'avez pas inclus les allez et retour dans ces 15 jours! Y'a au moins 20 heures d'avion non ???

24 exactement, sans compter les escales (2 aller, 2 retour).
Non, pas de saut de puce. On reste dans le queensland.

Ohlà... me rappelle de mes 14 heures pour l'asie...
C'était déjà pas rigolo...

J'espère que tu vas t'en mettre plein la tête, plein les mirettes, et que tu nous raconteras tout ça

Pour sûr Paulette, le rêve de toute une vie, je te vais me le bouffer par tous les pores de la peau et d'ailleurs et vous en aurez un compte-rendu détaillé et imagé.

(bouhouhouh : y a pas de kangourous-émoticones)

Ayai, je suis rentrée depuis 2 jours....Bien déphasée. Et j'ai déjà repris le boulot.

Alors je confirme, le voyage est éreintant (30 heures à la louche en additionnant les 4 vols et les escales...

Mais le plus dur c'est que l'agence de voyage nous avait assuré que, comme nos bagages, nous aurions une unique carte d'embarquement au départ de Paris et que ça n'a été le cas que pour les valises. Nous, enfin moi puisque mon mari ne speek pas l'english, avons dû pour chaque vol chercher le bon bureau, la bonne porte et poireauter pour avoir la fameuse 'boarding pass'.
Encore plus dur, au retour, à Singapour, l'avion était complet ("the fly is full !!") et j'ai mis 3 heures et 5 allers/retour d'un terminal à l'autre (5 minutes en tramway à chaque fois plus une bonne marche à travers les terminaux gigantesques) pour dégotter les bons guichets. Et comme ça ne suffisait pas il a fallu batailler aussi pour récupérer nos valises, enregistrées pour aller à Londres alors qu'on nous faisait rentrer finalement directement par Paris.
C'est Qantas qui fait du surbooking. Et se fiche de notre confort et du fait que certains voyageurs ne maitrisent pas la langue internationale.

La bonne nouvelle, c'est que sommes rentrés directement à Paris sans passer par Londres (immense aéroport où l'on se déplace d'un terminal à l'autre en bus) comme à l'aller et que nous avons voyagé en Airbus A380 (si) et avec Singapore Airlines qui est vraiment une compagnie excellente.

Bon maintenant, il y a la magie de ce pays merveilleux... mon pays de cocagne ... pays de contraste, cosmopolite, mélange de couleurs extrèmes :
la terre presque rouge, tous les verts de la luxuriante forêt tropicale,
la 'rainforest', très protégée, beaucoup de parcs nationaux très structurés, allées asphaltées pour permettre au touriste de découvrir sans abîmer ni se mettre en danger. La rainforest date paraît-il de l'époque du gondwana (200 000 ans). C'est donc une forêt primaire avec des arbres culminant jusqu'à 40 mères et formant une canopée où toutes les espèces végétales et animales se battent pour profiter de la lumière, source de vie.

Beaucoup de parcs animaliers avec à chaque fois plusieurs enclos à kangourous où l'on se promène librement (à condition de rester sur les chemins en général) et où les kangourous viennent à votre rencontre, aidés par l'appat des granulés qu'on vous a vendu à l'ent'ée (bon des fois c'est gratuit et des fois les kangourous viennent au contact sans l'appat de la nourriture) . Il y a une cinquantaine d'espèces de kangourous. C'est une bête adorable, douce, calme, pas agressive, même les grands roux, j'en ai caressés. Je les ai tous caressés et le pelage de certains kangourous gris est fabuleusement doux. Maintenant, il y en a 50 millions dans le pays, plus que d'habitants donc (20 millions) et c'est un fléau pour les récoltes.... Donc, ils sont abattus par centaines et l'on voit plus de kangourous sauvages morts sur le bord des routes que de vivants...

Et puis la grande barrière de corail dont on a vu qu'une infime partie mais si merveilleuse...
Je vous jure, il y a eu quelques instants magiques où j'ai ressenti un sentiment de bonheur et de liberté absolus ! J'ai été absolument abasourdie par tant de beauté.


Je m'arrête là mais je reviendrai et puis il y aura les photos mais nous devons les trier (1800)

C'était un voyage fabuleux, le meilleur de toute ma vie. J'aime l'Australie comme on aime d'amour, les larmes me viennent en pensant que je pourrais ne pas y retourner... Je ne sais pas l'expliquer... Je ne peux pas aller y vivre pour plein de raisons mais je vivrais seule, sans attache affective en France, je partirais. C'est mon pays de coeur et le reste de ma vie ne suffira pas à m'en rassasier.

Cath, effectivement, tu en parles comme une amoureuse.
Quoi qu'il arrive, tu as trouvé comme tu le dis si bien ton "pays de coeur". Cela signifie que tu as un chez-toi-géographique, un endroit où tu es entière et heureuse, tu ne peux pas savoir comme c'est une chance inestimable (enfin si, dans doute). Réfléchis à l'avenir, en faisant entrer cette donnée dans tes décisions.
Cela peut signifier économiser pour te payer un autre voyage là-bas, ou envisager une expatriation. Pas tout de suite si tu ne le sens pas, mais plus tard.
Il n'y a rien d'impossible quand on a ce genre de certitude, et les "oui mais" ne font pas le poids face aux obligations.
Laisse mûrir.
Pour ma part, je vais essayer de m'organiser pour participer au prochain grand stage de danse de ma prof, qui aura lieu au Rajasthan durant le mois d'avril.
Et dans un délai pas trop long, si c'est possible, cumuler mes jours de congés et partir en "libre" pendant trois mois en Inde.
Je sais que quelque chose m'attend là bas, que je n'ai pas forcément à chercher, ni à trouver. Une fin peut-être, je ne sais pas.
Ce pays a marqué mon coeur profondément, mais je n'y ai pas de place, pas encore. J'attends.

Alors nous avons toutes deux un pays de coeur ! Cela nous fait un très beau point commun.