Soleil noir

Soleil noir








Ce soir s’est noyé mon jour


Dans les larmes d’un soleil noir


Je suis aux abois


Ma cigale ne veut plus chanter


Même au temps des moissons


Mon cœur grelotte


L’eau pure de ses lacs s’est troublée


La source tarie ne sourit plus


Une douleur sourde


Chasse l’été


Les fils de novembre


Sont revenus





LOUP – 19 VIII 2007 – 23H45.

Superbe, Loup.
Ce n'est pas la première fois que tu me séduis par un poème empreint d'autant de mélancolie, et de cette sorte de résignation face au temps qui passe et emporte tout irrémédiablement.
Mais ça ne sent pas encore le sapin, alors hauts les coeurs, que diable !

Il me donne l'envie d'attraper un bouquin de Giono, quelque chose qui me ramène à la terre, à mes racines, aux points de repère, la main sur la balustrade, quelque chose de rassurant...

Car finalement, elle rassure aussi, la cadence régulière du temps. Elle fait de nous un élément du tout.

Je suis partie très loin, en lisant ces quelques vers...

C'est le soleil qui est noir ici, pas l'âme du poète qui demeure légère, malgré tout.

C'est trés beau.

Margo.

Je suis complétement sous le charme de ce si mélancolique poème, les mots coulent tout seul dans ce flot du temps.
Si simple et pourtant essentiel.

"Quand les fils de novembre nous reviennent en Mai", ça donne un texte sensible et ouvert sur l'espoir quand même!

Parfois une pie voleuse emporte le soleil dans son bec, alors je te conseille de bien chercher son nid pour y dérober à ton tour un petit collier de perles étoilées...!

C'est bôôôô Véro ce que tu viens de dire.

Quelle poète tu fais.