Tu as gardé le gris du ciel avec toi
Assis sur une marche, la tête entre les mains
Rien ne revient, tout reste vide
Tu le sais pourtant qu’il existe ce monde
Tu voudrais retourner d’où tu viens
Souviens-toi
Ton sourire amusé
La tendresse des yeux
Les doigts entrelacés
Les airs virevoltant comme douces étoles
Le chat courant après le papillon
Le chien courant après le chat
L’enfant après le chien
Et toi après l’enfant
Souviens-toi-souviens-toi-souviens-toi
Aujourd’hui, l’horizon s’est noirci en syncopes ulcérées
Tu as gardé le gris du ciel avec toi
As laissé le soleil là-bas
Autant qu’il soit avec ceux qui s’en servent
Tu titubes comme un vieux chien galeux
Tu te retiens aux murs, buttes sur les trottoirs
Les gens te pensent soûl pourtant tu ne l’es pas
Et puis qu’importe
Tu gardes en cordelette la puissance des justes