En cet instant de solitude où la seconde est déchirure, enfin je ris de l’habitude en y noyant toute écriture… et aux mots qui se rient de moi je ne ponctue que le dédain, puisque le silence est un roi à tout désir de lendemain.
Et toi puisque tu ris du temps à force d’effets éphémères, tu peuples si bien le présent que tu en deviens ordinaire à ces autres qui nous envient ces sentiments hauts en couleur, tandis que le dédain nous fuit sans trop égratigner nos cœurs.
A chaque fois le mot absent ne peut conjurer la douleur de mes étreintes au néant où tu glisses tant de douceur, et je conjugue à l’imparfait un futur exclu de bonheur où le désir enfin renaît à raviver la moindre ardeur.
Et si tout cela sonne faux puisque les miroirs à l’absente au grand jamais du renouveau ne peuvent défier l’évidente, permets-moi d’y faire semblant quand le mot ne veut plus rien dire à se ponctuer de présent en égratignant l’avenir.
L’alexandrin s’est voulu roi aux recoins de prose incertaine, et se jouant enfin de moi, il trébuche, bafouille et traine. Mais le mot est écrit pour toi, et c’est ainsi depuis longtemps… à mon monde il n’est plus de roi mais la promesse du présent.