Instant suspendu

Instant suspendu


Après vint l'étrange silence

Un moment suspendu entre deux ouragans
L'instant de la respiration oppressée d'attente affolée
Les corps se figent
Les souffles se retiennent

Les lèvres remuent les paroles se perdent
Des ronds se dessinent
Dans le fluide inconnu qui nous cerne
L'onde se déploie avant de disparaître

L'oreille reste sourde aux voix
Et pourtant elle perçoit certains sons
Ça claque, ça murmure, ça claquemure
Vibrations ralenties, distordues
Alourdissant les corps enlisés dans les filets du temps
Toile d'araignée tissée de nos espoirs
Emmêlés dans nous-mêmes
Noués dans nos émois

La vérité se gagnera avec les dents
Elles devront sectionner le fil
La liberté se cache dans le vide
Au prix d'une vertigineuse chute

Après vint le silence étrange...
.
.

Ah, c'est très bon, ça, miss Lulu.
J'ai eu la curiosité de le lire à haute voix, je le fais souvent quand le rythme me parait bancale, ou au contraire excellent, et là je dois avouer que j'apprécie ce rythme haletant, qui colle parfaitement au sujet.
Reprendre la première ligne à la fin donne une épaisseur au texte, vraiment c'est d'une belle habileté, bien que l'émotion pour moi compte bien plus ici que la force des tournures.
J'adore la dernière strophe.
Tiens, je vais te dire : ça m'a fait penser, j'y songe tout à coup, d'un peu loin certes mais tout de même, à certains textes de Filo.
Je crois que je peux difficilement faire un plus beau compliment.

C'est un compliment un peu trop fort pour Lulu-la-Marmotte... gloups...

bon moi je dirai que j aime tout simplement les mots de lulu la marmotte, que ses montagnes semblent inspirer...
lulu la marmotte hiberne t elle en hiver? ( c est mon rêve)
il semble y avoir des objets précieux dans ses grottes, et des pierres multicolores...

Lulu, tes poèmes ne sont jamais vains. Je veux dire que ce ne sont pas de vaines paroles et c'est pour cela que j'aime.

lu Lulu, pas la berlue, je suis touchu et tout chose.

Gloups... Merci tout le monde... Demain, je vais m'acheter de nouvelles paires de chaussettes (une taille au-dessus... ou deux...)

Les marmottes hibernent en hiver, mais pas moi, je suis une marmotte rebelle : j'hiberne en été !

Et oui, il y a plein de pierres précieuses dans les grottes des montagnes, mais on n'a plus le droit de les prendre.

J'aime bien cette vérité qui se gagne avec les dents...Et aussi cette liberté qui se cache dans le vide...Au lieu de m'acheter des chaussettes j'investirais plutôt dans un parachute, on ne sait jamais ! Mais là....je triche...J'adore la chute libre et les sensations qu'elle procure, alors si en plus on peut saisir la liberté par les cheveux, c'est le pied ! Mille compliments. LOUP.

Merci LOUP ! Mais ne lui tire quand même pas trop les cheveux...

Silence étrange... bien! bien!