On n’emprunte pas le même nuage
au retour d’un voyage
avec nos errances
puisant leur eau ailleurs
toujours ailleurs
non pas le même nuage
allant se perdre dans les méandres
de nos ciels un peu trop hauts
si hauts
avec le bruissement des ombres pâles
J’ai arpenté le couloir rouge
parmi les villes aux mille soleils
de nuit un peu calme
elle et ses peurs azurées
j’ai vu ce nuage à l’aller
de mots incertains
ses robes de mousseline
les envols sauvages
j’ai vu les montagnes
aux silences glacés
parmi les oiseaux de frontière
j’ai vu si haut et si bas
ce nuage une seule fois
juste une fois
Maintenant je le connais
Pour essayer de surmonter ma peur et mes vertiges en avion.